Bientôt de nouvelles aides pour les compagnies aériennes régionales d'Outre-mer ?

Le député Paul Christophe a interpellé, mardi 12 mai, la ministre des Outre-mer sur la situation critique des compagnies aériennes régionales qui desservent les Outre-mer. 
Le transport figure au premier rang des secteurs économiques les plus lourdement impactés par la pandémie de Covid-19”, a rappelé le député de la 14ème circonscription du Nord, Paul Christophe, lors de la session hebdomadaire des questions au gouvernement.
   

Baisse de 60% du trafic aérien

De fait, en raison des mesures prises pour limiter la propagation du virus, le secteur de l’aérien connaîtra une baisse de 60% de son trafic cette année.

Si le député reconnaît que le gouvernement a "parfaitement identifié cette menace" pour la santé économique des compagnies aériennes, il note une différence de traitement pour Air France.
 

Air France bénéficiera, en plus des mesures de chômage partielle, d’un plan de soutien de sept milliards d'euros. Soit l’équivalent de 45% de son chiffre d’affaire annuel. Des aides spécifiques devraient également bénéficier à Air Austral ou Corsair.
-Paul Christophe, député de la 14ème circonscription du Nord

 

Bientôt des mesures d’accompagnement

Pour accompagner le secteur de l’aérien, un prêt de trésorerie est garanti par l'État. “C'est aujourd'hui trois mois de chiffre d’affaire que nous pouvons couvrir par ce prêt garanti par la BPI”, estime la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, avant de reconnaître “qu’il faut aller plus loin”.

Au-delà d’Air France, nous accompagnerons bien sur les autres compagnies aériennes, assure la ministre. Il y aura un groupe de travail qui se mettra en place très vite.
 

Regardez la réponse de la ministre des Outre-mer : 

 

Un secteur crucial pour l’économie des Outre-mer

En plus d’assurer la continuité territoriale avec l’Hexagone, les compagnies aériennes alimentent l’industrie touristique et hôtelière, “importants ressorts économique de nos archipels, notamment en Polynésie où le tourisme pèse 15% du PIB”, rappelle le député Paul Christophe. “La faillite de ces compagnies constituerait un désastre économique et social.