Après un peu moins de cinq heures d'attente, la prise d'otages à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône) vient de se terminer. Le détenu qui retenait cinq personnes dans l'unité sanitaire s'est rendu, selon plusieurs sources policières.
"Le preneur d'otages s'est rendu. Aucun blessé", a confirmé la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, précisant que le préfet de police, le procureur de la République et le maire d'Arles allaient faire un point presse sur place.
Parmi les cinq otages, une médecin psychiatre a été libérée en début d'après-midi. Les quatre autres retenus étaient trois infirmières et un surveillant pénitentiaire. Ils ont donc vu leur calvaire s'achever peu avant 16 h.
Du Guyana
Selon des informations recueillies par Outre-mer la 1ère, l'homme âgé de 37 ans est né à Georgetown au Guyana (et non pas en Guyane française). Une information confirmée par le procureur de la République de Tarascon lors de son point presse vers 16h10.
Selon des sources policières et pénitentiaires à franceinfo et l'AFP, le preneur d'otage était incarcéré pour des faits de viol sous la menace d'une arme pour lesquels il a été condamné à 18 ans de réclusion et écroué depuis 2015. Il était libérable en 2031 et connu pour avoir des problèmes psychiatriques. Il "n'est pas considéré comme radical islamique", ni particulièrement surveillé, a ajouté une source pénitentiaire.
Christy Nicolas, secrétaire général du Syndicat national pénitentiaire des surveillant(e)s (SPS), invité ce vendredi sur franceinfo, a ajouté : "C'est un détenu qu'on connaît bien. Il est bien connu des services policiers. Il a de nombreux faits de violences. Il est médicamenté. Il s'agit d'un cas psy comme beaucoup en prison aujourd'hui, trop, qu'on a du mal à gérer. On n'est pas des hôpitaux."
Il réclamait son transfert
D'après le procureur de Tarascon à franceinfo, il était à l'unité de soins de la prison d'Arles quand il s'est saisi de pics artisanaux peu après 11h pour prendre en otage cinq personnes. Ce détenu a expliqué qu'il désirait être changé de centre pénitentiaire.
Le Raid, les Eris (équipes régionales d'intervention et de sécurité) et les équipes locales de Sécurité étaient sur place. Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a tenu à remercier les policiers du Raid sur X :
La maison centrale d'Arles, prison créée en 1991, est réservée aux détenus condamnés à des peines de plus de 10 ans de réclusion criminelle ou présentant des risques en termes de sécurité. C'est dans cet établissement qu'était détenu le militant indépendantiste corse Yvan Colonna, et c'est là qu'il avait été mortellement agressé par un codétenu en 2022.