Un cachalot de 12,3 mètres de long et pesant environ 20 tonnes s'est échoué mercredi sur le récif de l'île de Tahaa, en Polynésie, a indiqué l'association de protection des baleines Mata Tohora.
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La mairie de Tahaa a établi un périmètre de sécurité d'un rayon de plus de 200 mètres autour du cadavre. "Les gaz produits lors de la décomposition de la carcasse peuvent provoquer des explosions dangereuses et les carcasses en putréfaction hébergent un réservoir bactériologique pouvant contaminer les eaux de baignade", a expliqué à l'AFP Agnès Benet, biologiste marin et directrice de l'association Mata Tohora ("Oeil de la baleine", en tahitien).
L'animal mort présente des traces de morsures de requins ou d'orques, mais elles sont "probablement postérieures à l'échouage", selon Agnès Benet. La cause de l'échouage n'est pas connue. C'est le sixième échouage cette année dans cette collectivité du Pacifique, mais le premier d'un cachalot. Les mammifères échoués sont en général de jeunes baleines à bosse, l'espèce la plus observée en Polynésie.
L'observation des baleines à bosse est devenue un atout touristique pour la Polynésie, entre les mois de juin et novembre, quand elles viennent mettre bas ou se reproduire dans les eaux chaudes. Les mâles tentent de les séduire avec le fameux chant des baleines, audible par les plongeurs, et les parades nuptiales sont spectaculaires.
L'association Mata Tohora veille cependant à ce qu'on ne les approche pas trop près, car ces mammifères placides peuvent s'avérer dangereux : ils peuvent atteindre 40 tonnes, et leur nageoire caudale, cinq mètres de long. Mais aussi parce que les mères et leurs petits ont besoin de tranquillité. Souvent réfugiés dans les passes ou les lagons, ils fuient leurs prédateurs comme les orques. Il n'est pas rare qu'un baleineau égaré tente de téter la coque d'un bateau, le prenant pour sa mère.
La Polynésie française a sanctuarisé en 2002 ses cinq millions de kilomètres carrés d'océan pour la vingtaine d'espèces de baleines et de dauphins que l'on peut y observer : le harcèlement, la capture, la captivité et la chasse sont interdits.
L'animal mort présente des traces de morsures de requins ou d'orques, mais elles sont "probablement postérieures à l'échouage", selon Agnès Benet. La cause de l'échouage n'est pas connue. C'est le sixième échouage cette année dans cette collectivité du Pacifique, mais le premier d'un cachalot. Les mammifères échoués sont en général de jeunes baleines à bosse, l'espèce la plus observée en Polynésie.
Chant des baleines
Alors que les jeunes cachalots et les femelles restent toute l'année dans les eaux tropicales, les mâles matures migrent comme les baleines à bosse et commencent donc à quitter les eaux tropicales de la Polynésie, pour rejoindre celles de l'Antarctique.L'observation des baleines à bosse est devenue un atout touristique pour la Polynésie, entre les mois de juin et novembre, quand elles viennent mettre bas ou se reproduire dans les eaux chaudes. Les mâles tentent de les séduire avec le fameux chant des baleines, audible par les plongeurs, et les parades nuptiales sont spectaculaires.
L'association Mata Tohora veille cependant à ce qu'on ne les approche pas trop près, car ces mammifères placides peuvent s'avérer dangereux : ils peuvent atteindre 40 tonnes, et leur nageoire caudale, cinq mètres de long. Mais aussi parce que les mères et leurs petits ont besoin de tranquillité. Souvent réfugiés dans les passes ou les lagons, ils fuient leurs prédateurs comme les orques. Il n'est pas rare qu'un baleineau égaré tente de téter la coque d'un bateau, le prenant pour sa mère.
Cinq millions de kilomètres carrés sanctuarisés
Le nouveau-né pèse une tonne à la naissance, et double son poids en deux semaines grâce aux trois à quatre cents litres de lait quotidiens fournis par sa mère. Elle, en revanche, ne s'alimente pas et perd un tiers de son poids avant de retourner dans les eaux polaires riches en krill, de petites crevettes qui constituent l'essentiel de sa nourriture.La Polynésie française a sanctuarisé en 2002 ses cinq millions de kilomètres carrés d'océan pour la vingtaine d'espèces de baleines et de dauphins que l'on peut y observer : le harcèlement, la capture, la captivité et la chasse sont interdits.