Avec le Calédonien Emmanuel Kasarhérou à sa tête, le Musée du quai Branly rouvrira ses portes mardi

Vue d'une des collections Afrique du Musée du quai Branly
Alors que l'épidémie de coronavirus décroît, le Musée du quai Branly va être le premier grand musée de Paris à rouvrir ses portes, et cela dès mardi 9 juin. Il a dorénavant comme président le Calédonien Emmanuel Kasarhérou.
Une cinquantaine de centres d’art vont rouvrir dans le courant du mois de juin dans la France entière, notamment les Fonds régionaux d'art contemporain. A Paris, c’est le Musée du quai Branly qui sera le premier à accueillir des visiteurs, à partir du mardi 9 juin. Il sera suivi du Palais de Tokyo le vendredi 12.

« Le Plateau des collections permanentes, qui présente 3500 oeuvres d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, selon un parcours géographique sans cloisonnement, sera de nouveau accessible », annonce un communiqué du quai Branly, « ainsi que les expositions temporaires en cours au moment de la fermeture du musée ». Ainsi l’exposition "Frapper le fer, l’art des forgerons africains" est prolongée jusqu’au 28 juin 2020, et l’exposition "Helena Rubinstein. La collection de Madame" est prolongée jusqu’au 27 septembre. Le jardin du musée sera également rouvert.
 

Nouvelle programmation

À partir du 30, l’institution proposera une nouvelle programmation avec l’ouverture notamment de « À toi appartient le regard et (…) la liaison infinie entre les choses » (jusqu’au 1er novembre). Cette installation centrée sur l’art visuel, la photographie, l’image en mouvement et la vidéo rassemblera 26 artistes de 18 pays différents. A noter que l’exposition « Les Olmèques et les cultures du golfe du Mexique », consacrée à la richesse de la civilisation olmèque (1600 av. J.C - 100 ap. J.C) et son influence au-delà de ses frontières, « initialement prévue du 19 mai au 15 novembre 2020, est reportée au 13 octobre 2020 jusqu’à l’automne 2021 », précise le communiqué.

La réouverture du quai Branly verra également les premiers pas du Calédonien Emmanuel Kasarhérou comme président du musée. Un lieu qu’il connaît sur le bout des doigts pour avoir été responsable de la coordination scientifique des collections depuis 2014, jusqu’à sa nomination le 27 mai 2020 en conseil des ministres. L’historien et archéologue de père kanak et de mère française y avait aussi co-organisé en 2013 la formidable exposition « Kanak, l’art est une parole ».