Un habitant de Trébeurden dans les Côtes-d'Armor va tenter de traverser l'Atlantique des Canaries à la Martinique, en solitaire, sans assistance et, avec pour moteur, une godille. Le marin mise sur son expérience de la navigation et une petite embarcation pour réaliser ce défi.
•
Si certains se sont déjà aventurés à traverser l'Atlantique à la rame, jusqu'ici personne n'avait nourri le projet de le faire à la godille. Ce pari est celui d'Hervé Le Merrer. A la mi-décembre, il partira des Canaries pour rejoindre la Martinique à la godille. "Cela consiste à propulser un bateau avec un aviron placé à l'arrière. C'est un moteur écologique en somme", indique le marin. Depuis plus de deux ans, il se consacre pleinement à ce projet.
Le marin entend accomplir la distance, 2 700 milles marins, à une vitesse moyenne de 2 nœuds (3,7 km/h) et en deux mois seulement. Derrière ce défi un message écologique. "La plupart des bateaux pourraient rentrer à la godille. On pourrait même aller à la pêche à la godille", lance Hervé. "On met 10 m de lignes et le bar s'attrape tout seul. Il n'y a pas de bruit."
Ce projet de traverser l'Atlantique en Godille lui est venue en pleine mer. "On est tombé dans un trou de vent, une bulle anticyclonique. Les alizés n'étaient pas là. Ça a duré une dizaine de jours. C'était voile affalée", raconte-t-il. La solution était toute trouvée :
Regardez le reportage de France 3 Bretagne:
Le marin entend accomplir la distance, 2 700 milles marins, à une vitesse moyenne de 2 nœuds (3,7 km/h) et en deux mois seulement. Derrière ce défi un message écologique. "La plupart des bateaux pourraient rentrer à la godille. On pourrait même aller à la pêche à la godille", lance Hervé. "On met 10 m de lignes et le bar s'attrape tout seul. Il n'y a pas de bruit."
Un skipper aguerri
Hervé Le Merrer connaît bien la mer. Skipper depuis 30 ans, il a traversé l'Atlantique à 21 reprises, en solitaire ou en équipage.J'ai eu la chance de naviguer sur des bateaux d'exception, de restaurer des vieux gréements et aussi de construire mon propre bateau, le premier de la série des POGO pour la mini transat 1993. J'ai gagné le prologue de l'édition 1997 de la mini transat où je terminais 20e et aussi, en équipage, les trois étapes du tour d'Islande en 2004.
Ce projet de traverser l'Atlantique en Godille lui est venue en pleine mer. "On est tombé dans un trou de vent, une bulle anticyclonique. Les alizés n'étaient pas là. Ça a duré une dizaine de jours. C'était voile affalée", raconte-t-il. La solution était toute trouvée :
J'avais une godille en bois à bord, et pour passer mes nerfs, j'ai godillé, godillé. Je me suis aperçu que j'avançais bien.
Regardez le reportage de France 3 Bretagne: