Cette saveur unique se mérite. Il faut aller la chercher en forêt de Saint-Philippe, sur les hauts du volcan, tout là-haut.
Il faudra aller le chercher là-haut parce que c'est l'endroit où il y a le plus de lumière donc là où il fructifie. On va le couper ici le lendemain, voire le surlendemain. Ça va tomber au sol et on va le récolter. Et puis la liane, elle repart sur le même schéma et l'année d'après on peut récolter encore et l'année suivante, pareil.
Thomas Fontaine, agriculteur - Saint-Philippe
Thomas, Mathieu et leur père Patrick en cultivent sur leur exploitation. Ils prennent grand soin de leurs chères petites baies.
Tout est manuel. C'est un plaisir d'être au contact de ce poivre du début jusqu'à la fin du processus. On va aller vraiment au picking, récupérer au fur et à mesure. On veut un produit qui reflète ce respect que l'on a pour le vivant. C'est l'une des bases de notre vision de l'agriculture. Respecter l'environnement, se respecter soi-même par la suite passe par ces process qui sont remplis d'amour et de passion.
Mathieu Fontaine, agriculteur - Saint-Philippe
Cette plante est géniale car c'est une plante qui a accueilli l'homme à son arrivée sur l'île. On parle d'épice et on parle de voyages et on oublie que sur cette île, il y avait bien une épice, cette épice-là assez fameuse quand même qui était un poivre sauvage. Ce poivre là, à l'heure actuelle est l'un des plus chers qui peut exister et le plus apprécié.
Patrick Fontaine, producteur d'épices - Saint-Philippe
C'est à l'arrière de leur boutique spécialisée dans les plantes et épices de La Réunion que ce poivre sauvage est conditionné après 3 ou 4 jours de séchage. Il ne reste jamais bien longtemps dans les rayons.
Ça part très, très, très bien parce que les gens sont à l'affût de ça. Ça veut dire des produits qui sont d'ici. Surtout qu'on a été leader là-dedans. Ça veut dire aux XVIIè, XVIIIè siècle surtout, les épices c'était nous, c'était à La Réunion. On peut produire des épices ici et il ya un bel avenir.
Patrick Fontaine
Aujourd'hui, Patrick et ses fils n'en produisent qu'une trentaine de kilos par an. Mais le poivre indigène de La Réunion du fait de sa qualité incomparable pourrait certainement se faire une place dans les grandes épiceries du monde. Un produit d'excellence et de luxe comme l'est le fameux café Bourbon Pointu.
Une découverte signée par Olivier Murat et Loïs Mussard de Réunion la 1ère.