Emmanuel Macron, qui peine à se départir de l'étiquette de "président des riches" qui lui est accolée depuis son accession au pouvoir, présente ce jeudi sa stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, un plan qui suscite de fortes attentes Outre-mer.
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Emmanuel Macron a choisi le musée de l'homme à Paris pour présenter les mesures et l'enveloppe budgétaire de ce "plan pauvreté" qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2019. Ce plan est très attendu Outre-mer où les inégalités par rapport à l'Hexagone restent criantes.
Un "bonus territoire" de 1 000 euros par place et par an pour les nouvelles places en crèche créées dans les quartiers prioritaires, un "bonus mixité" allant jusqu'à 2 100 euros par an pour les structures qui font davantage de place à la mixité sociale et un "bonus handicap" de 1 300 euros pour l'accueil des enfants en situation de handicap sont notamment prévus.
Le plan devrait également acter la distribution de petits-déjeuners aux élèves d'écoles maternelles et primaires situées en zone prioritaire, comme le préconisait un rapport de la Délégation à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes remis en mars.
Autre mesure déjà annoncée, l'instauration d'un tiers payant pour les femmes seules cherchant à faire garder leur enfant afin de leur permettre de retrouver un emploi.
S'agissant des adolescents, la période de formation obligatoire pourrait être allongée jusqu'à 18 ans contre 16 actuellement afin de lutter contre le décrochage scolaire.
Une inconnue demeure, celle de l'éventuelle généralisation de la "Garantie Jeunes", un dispositif d'accompagnement des jeunes de 16 à 25 ans vers l'insertion.
Conformément au programme d'Emmanuel Macron, le montant de la prime d'activité sera revalorisé. Le RSA va être réformé afin d'être plus "efficace" et pour que les bénéficiaires "en sortent un jour" et "sortent de la précarité", a expliqué le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux la semaine dernière.
Huit milliards d'euros
Le plan pauvreté sera doté de "huit milliards d'euros, répartis sur quatre ans", a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, dans une interview publiée en ligne par le journal 20 minutes. Des mesures en faveur de la petite enfance, des familles monoparentales et des jeunes sont envisagées. Tour d'horizon.#1 La petite enfance
Concernant la petite enfance, une convention instituant un système de financement "bonus" pour les crèches qui accueilleraient davantage d'enfants de familles défavorisées ou en situation de handicap a été signée en juillet.Un "bonus territoire" de 1 000 euros par place et par an pour les nouvelles places en crèche créées dans les quartiers prioritaires, un "bonus mixité" allant jusqu'à 2 100 euros par an pour les structures qui font davantage de place à la mixité sociale et un "bonus handicap" de 1 300 euros pour l'accueil des enfants en situation de handicap sont notamment prévus.
Le plan devrait également acter la distribution de petits-déjeuners aux élèves d'écoles maternelles et primaires situées en zone prioritaire, comme le préconisait un rapport de la Délégation à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes remis en mars.
#2 Familles monoparentales
Autre mesure déjà annoncée, l'instauration d'un tiers payant pour les femmes seules cherchant à faire garder leur enfant afin de leur permettre de retrouver un emploi.
#3 Lutter contre le décrochage scolaire
S'agissant des adolescents, la période de formation obligatoire pourrait être allongée jusqu'à 18 ans contre 16 actuellement afin de lutter contre le décrochage scolaire. Une inconnue demeure, celle de l'éventuelle généralisation de la "Garantie Jeunes", un dispositif d'accompagnement des jeunes de 16 à 25 ans vers l'insertion.