On a longtemps cru que les abysses étaient pauvres en biodiversité. Une étude récente vient contredire cette idée. Elle porte sur les champs de nodules polymétalliques, riches en minerais et terres rares et qui intéressent les industriels notamment au large de la Polynésie et de Wallis et Futuna.
#1 Qui est à l'origine de cette étude ?
C'est une équipe internationale rassemblant des chercheurs français (Ifremer), allemands, belges et portugais qui a mené cette étude sur la biodiversité des champs de nodules polymétalliques. Leur étude a été publiée dans la revue Scientific Reports de Nature, à la suite d'une campagne en mer à bord du navire océanographique Sonne, dans la zone de Clarion-Clipperton, dans le Pacifique Nord. Ces travaux ont été demandés par le consortium européen de recherche JPI Ocean.Rich deep-sea fauna found on polymetallic nodules targeted for mining https://t.co/xdxyHSm1Dw pic.twitter.com/eqpI0IUDnQ
— JPI Oceans (@jpioceans) 2 juin 2016
#2 Les nodules polymétalliques, qu'est-ce que c'est ?
"Ce sont des sortes de gros galets qui agrègent les minerais présents dans l'eau" (voir photo dans le tweet de JPI Ocean ci-dessous), explique Lénaïck Menot, chercheur au Laboratoire Environnement Profond du Centre Ifremer Bretagne (en photo). Ils se trouvent au fond des océans dans des profondeurs comprises entre 4 000 et 5 000 mètres. Ces nodules sont constitués de manganèse, de fer, de silicium, d'aluminium ou de cobalt. Ces minerais ou ces terres rares présentent un intérêt pour l'industrie du fait de la hausse de la demande de matières premières. Pour l'instant, il n'y a pas encore d'exploitation de ces nodules par la France.Full ARTE documentary on deep-sea mining online in French & German https://t.co/R8kXm06fFo pic.twitter.com/7CPV6F5lNf
— JPI Oceans (@jpioceans) 6 juin 2016