Installée au Blanc-Mesnil en région parisienne, Chloé Canova, élève de Terminale poursuit sa scolarité en 100% distanciel jusqu'au 2 mai prochain. Si elle avoue être mieux préparée que l'an dernier, la Guadeloupéenne se dit tout de même inquiète à deux mois du bac sur la préparation du grand oral.
Première journée et premier couac. 8 heures. Après un week-end de trois jours marqué par les fêtes des paques, Chloé s’installe devant son ordinateur pour son cours d’économie. Problème, son enseignante est absente. Chloé n’en sait pas plus. Le premier cours à distance est considéré comme annulé. Tant pis, Chloé s’organise autrement. Avec plusieurs camarades, elle se plonge dans les révisions du grand oral, une nouvelle épreuve du bac qui l’effraie un peu.
Une fermeture des établissements jusqu’au 2 mai
Depuis mardi 6 avril, les établissements scolaires de l’Hexagone ont vu leurs portes fermées. Emmanuel Macron a annoncé la fermeture des crèches, écoles, collèges et lycées pour trois semaines, ainsi que l'unification des dates de vacances scolaires pour les trois zones. Des mesures qui ne s'appliqueront pas dans les territoires d'Outre-mer.
Cette fois-ci, Chloé s’est mieux préparée à la fermeture de son établissement : "Ça nous permet de ne pas prendre de risques avec le virus et finalement à la maison, j’ai tout ce qu’il me faut, un ordinateur, une connexion internet. Et aussi avec mes copines on s’appelle en visio pour travailler ensemble."
A deux mois du baccalauréat
Pour la native de Pointe-à-Pitre, travailler à distance à toutefois ces limites notamment avec les nouvelles épreuves du baccalauréat : "Pour la préparation du grand oral, on est censé prendre la parole sur un sujet problématisé face à un jury durant près de vingt minutes. A distance c’est vrai que c’est plus compliqué à préparer", confie la jeune fille de 17 ans.
Le 2 mai prochain marquera pour Chloé Canova la réouverture du Lycée Mozart et les retrouvailles avec ses camarades et ses enseignants. L’occasion pour elle de profiter de ses derniers moments de lycéenne et d’aller décrocher son baccalauréat.
Regarder ce reportage signé Mohamed Errami et Bruno Gabetta :