L’ancienne garde des sceaux, Christiane Taubira, a annoncé lors d’une conférence de presse à La Fabrique dans le 9e arrondissement de Paris ne pas pouvoir aller au bout de sa candidature à la présidentielle. Elle dénonce avoir été “empêchée par un dispositif administratif qui ne survivra pas à cette campagne”, mais également des “promesses de parrainages d’élus qui n’ont pas été concrétisées [...] pour concourir à l’élection présidentielle.” Elle a qualifié ce système de “filtre obsolète” qui ne survivra pas à cette élection mais également : “Une initiative de la majorité présidentielle qui favorise deux candidats d’extrême droite.”
181 signatures d’élus
À quelques jours de la date limite de dépôt des parrainages, l'ancienne garde des Sceaux, n'a recueilli que 181 signatures sur les 500 nécessaires pour valider sa candidature.
Christiane Taubira tire plusieurs enseignements de sa campagne, tels que le “délitement de la démocratie”, mais aussi “une fracture entre les citoyens et les institutions démocratiques” ou encore “un parlement qui ne fonctionne pas” et elle affirme “qu’il n’y a pas de logique de séparation des pouvoirs.” Elle remercie l’ensemble des bénévoles de son équipe. La Guyanaise évoque des partis politiques “qui n’en finissent pas d’agonir, boudés par leurs propres militants, qui sont délaissés par leur électorat et des partis qui se crispent car leur aire d’influence a beaucoup rétréci et qu’il ne reste plus que leur capacité de nuisance qui est leur principale occupation. Mais ils sont nécessaires et indispensables à la démocratie.” Elle évoque la mobilisation citoyenne pour les faire renaître.
Enfin, elle conclut son allocution en ne donnant aucune consigne de vote. Christiane Taubira fera connaître son vote pour le premier tour dans les prochaines semaines.