"L'existence de la galerie Kristel Ann Art est liée à la philosophie des créateurs, des artistes qui ont une singularité dans ce qu'ils font parce qu'ils sont afro-descendants, caribéens", Chrystelle fait de sa passion un combat pour créer une connexion entre les peuples. Elle estime que l'art est une bien belle façon d'entamer un dialogue avec pour but de façonner un monde meilleur, celui que nous laisserons à nos enfants.
Chrystelle a toujours été très fière d'être guadeloupéenne et ne manque jamais de faire partager sa culture aux autres. Elle est surtout une esthète qui aime être entourée de belles choses, "J'ai toujours aimé les musées, les sorties culturelles, mes parents m'ont toujours emmenée en voyage. Donc je pense qu'il y a une partie qui vient de mon enfance", une jeunesse ancrée dans les traditions guadeloupéennes mais ouverte sur le monde à la découverte de nouvelles cultures.
Chrystelle et son mari Olivier habitent Lisbonne depuis des années maintenant, "Au bout de six mois on s'est rendu compte qu'en grattant à la surface de cette capitale européenne, il y avait une histoire incroyable qui incluait les Caraïbes, on s'est dit on reste et on va voir où cela nous mène", et cette histoire c'est l'esclavage qui commence sur la place de commerce de la capitale portugaise où sont vendus les premiers esclaves africains. C'est à cet endroit précis que le couple monte son premier évènement pour rendre hommage à leurs ancêtres déportés.
Éternelle optimiste Chrystelle est persuadée que le monde va évoluer en bien même si elle déplore ça et là des sentiments de supériorité chez certains.