La ministre des Outre-mer Annick Girardin a annoncé samedi soir avoir "suspendu" la décision d'une délocalisation partielle du CHU de la Guadeloupe, après un entretien avec un collectif de personnels dénonçant un "bâtiment malsain", a confirmé dimanche son entourage.
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Le "collectif de défense" du CHU a été formé courant février après des "malaises" au sein de l'établissement réinvesti au début de l'année après l'incendie du 28 novembre 2017. La rencontre avec ses représentants, à la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre, n'était pas prévue dans le programme officiel du déplacement d'Annick Girardin en Guadeloupe.
"Cette décision n'est pas, me semble-t-il, suffisamment éclairée aujourd'hui. Cela ne veut pas dire qu'on ne prendra pas cette même décision, ça veut dire qu'on se pose véritablement la question et on se pose cette question avec l'équipe hospitalière -je crois que c'est indispensable", a ajouté la ministre. "Ça nous permet de diminuer la tension mais ça n'est toujours pas satisfaisant", car "ça ne répond pas à nos constats et à nos demandes", telles que "la délocalisation externe le temps d'assainir ce bâtiment", a réagi auprès de l'AFP Mona Hedreville, cardiologue au CHU et l'une des porte-paroles du collectif.
"Trois mois après, on se retrouve de nouveau dans une situation d'urgence", a-t-elle dénoncé, évoquant une "recrudescence des odeurs en stérilisation et en laboratoire" ainsi qu'en "chirurgie pédiatrique" et "au 9è étage" avec de récents malaises "dans la tour nord" (NDLR : seuls des malaises dans la tour Sud étaient évoqués au départ). Selon Mme Hedreville, "5 confrères sont en arrêt de travail" depuis samedi, tous "victimes en 24 heures" de différents troubles au service endocrinologie. L'un d'eux souffrirait de "troubles neurologiques avec un taux élevé de monoxyde de carbone" dans le sang. Le personnel "non-médical" a fait valoir son droit de retrait, a encore indiqué cette porte-parole du collectif.
Si de premiers prélèvements restaient "négatifs", selon le CHU et l'ARS, "un groupe d'experts devrait prochainement intervenir", selon la ministre.
On se retrouve de nouveau dans une situation d'urgence
Mais la tension était vive après l'annonce de la direction du CHU, jeudi, de privilégier une "délocalisation partielle en interne, par le biais d'opérations tiroirs entre services", tandis que le collectif demandait une "délocalisation externe". "J'ai entendu l'inquiétude des personnels, j'ai aussi débattu avec eux de la décision qui avait été prise de ne pas délocaliser ou de ne pas externaliser un certain nombre de services pour pouvoir nettoyer l'ensemble du bâtiment; j'ai donc suspendu une partie de la décision qui avait été prise", avait indiqué Annick Girardin, samedi soir à des médias locaux."Cette décision n'est pas, me semble-t-il, suffisamment éclairée aujourd'hui. Cela ne veut pas dire qu'on ne prendra pas cette même décision, ça veut dire qu'on se pose véritablement la question et on se pose cette question avec l'équipe hospitalière -je crois que c'est indispensable", a ajouté la ministre. "Ça nous permet de diminuer la tension mais ça n'est toujours pas satisfaisant", car "ça ne répond pas à nos constats et à nos demandes", telles que "la délocalisation externe le temps d'assainir ce bâtiment", a réagi auprès de l'AFP Mona Hedreville, cardiologue au CHU et l'une des porte-paroles du collectif.
"Trois mois après, on se retrouve de nouveau dans une situation d'urgence", a-t-elle dénoncé, évoquant une "recrudescence des odeurs en stérilisation et en laboratoire" ainsi qu'en "chirurgie pédiatrique" et "au 9è étage" avec de récents malaises "dans la tour nord" (NDLR : seuls des malaises dans la tour Sud étaient évoqués au départ). Selon Mme Hedreville, "5 confrères sont en arrêt de travail" depuis samedi, tous "victimes en 24 heures" de différents troubles au service endocrinologie. L'un d'eux souffrirait de "troubles neurologiques avec un taux élevé de monoxyde de carbone" dans le sang. Le personnel "non-médical" a fait valoir son droit de retrait, a encore indiqué cette porte-parole du collectif.
Le plan de nettoyage en site occupé est la meilleure solution
Le directeur général du CHU Pierre Thépot, interrogé par l'AFP, évoque un plan réfléchi "en lien étroit avec la direction générale de la Santé". "Je reste persuadé que le plan de nettoyage en site occupé est la meilleure solution après je suis tout à fait ouvert si on se rend compte que le bénéfice risque est inférieur", ajoute M. Thépot, pour qui l'objectif premier demeure de "pouvoir rouvrir les urgences à la fin du mois et les blocs opératoires" tout en "rassurant tout le monde".Si de premiers prélèvements restaient "négatifs", selon le CHU et l'ARS, "un groupe d'experts devrait prochainement intervenir", selon la ministre.