Cinéma : l'Oiseau de paradis s'envole en VOD

Ce devait être une première pour Paul Manate (prononcez Manaté), une première dont il se souviendra pour de bonnes et de moins bonnes raisons. Son premier long métrage « l'Oiseau de paradis » aurait dû sortir sur grand écran et dans les salles de cinéma françaises le 15 avril dernier. La pandémie de Covid-19 et le confinement seront, malheureusement pour lui, passés par là. Interruption des projections de presse, interruption des séances spéciales avec le public… et aucune possibilité pour les salles obscures de diffuser son travail devant l'interdiction de rassembler du public. Le rêve de montrer largement son premier film au niveau national se sera donc envolé... du moins en ce qui concerne la distribution « classique ». Pour pallier les insuffisances, il a fallu s'adapter et négocier pour arriver quand même à proposer au public le plus large ce premier long-métrage qui a le mérite de montrer la Polynésie sous un jour plus proche de sa réalité (même si ses légendes traditionnelles ne sont pas loin).

Chemins de vie

L'oiseau de paradis raconte en effet le parcours, le chemin de vie de deux personnages a priori complètement opposés mais qui se retrouveront tant ils sont les deux facettes d'une même pièce. Teivi, d'un côté est un jeune homme pressé, riche, séducteur, attaché parlementaire d’un député très en vue dans le pays. Il est aussi un « demi », comprenez en Polynésie, enfant d'un Métropolitain et d'une Polynésienne. L'autre personnage, c'est sa cousine Yasmina, timide et réservée, pauvre, peut-être en lien avec le monde mystique dont sont empreintes les légendes à Tahiti. Tous les oppose et pourtant une étrange prédiction fera leurs chemins se croiser et leurs sorts irrémédiablement liés l'un à l'autre.

 

La Polynésie de Paul Manate

C'est à travers cette trame teintée de réalité et d'onirisme que Paul Manate, lui-même "demi", raconte sa Polynésie avec des personnages empruntés à ses souvenirs d'enfance et des lieux qu'il a arpentés lors de ses premières années de vie à Tahiti puis au cours de ses différents retours au pays. Le réalisateur décrit les lieux qui ont servi au tournage :

Un casting polynésien

Le casting de son film est complètement polynésien. À l'exception de quelques acteurs professionnels ou métropolitains. Un soin qu'il a laissé à une directrice de casting engagée sur place (lui vit aujourd'hui à Rennes en Bretagne) ; c'est d'ailleurs elle qui a trouvé l'actrice débutante jouant le rôle principal de l'oiseau de paradis. 
 

Nouveau V.O.Départ

Le film ne sortira donc pas en salles, du moins pas avant d'avoir renégocié avec quelques salles de cinéma et en tout cas pas avant la rentrée. En attendant, ce seront les plates-formes de vidéos à la demande qui accueilleront cet « Oiseau de paradis »  dont les ailes (ou plutôt les pétales puisque l'oiseau du paradis est une fleur...) un temps flétries, devraient se déployer virtuellement en V.O.D. Écoutez d'ailleurs ce qu'en dit le réalisateur :

L'Oiseau de paradis de Paul Manate, disponible à partir du 24 mai sur la plupart des plate-formes VOD.

Pour aller plus loin : 
Mais aussi :
Paul Manate est l'invité de l’émission radio " l’Oreille est hardie ", présentée par Patrice Elie Dit Cosaque sur France Ô la radio. Entretien à écouter dans son intégralité en cliquant sur le nom de l'émission.