Colombie : objectifs très (trop ?) ambitieux contre le trafic de cocaïne

La Colombie démarre l'éradication de 130 000 ha de plantations de coca dans la région de Tumaco. La coca est l'ingrédient principal dans la fabrication de cocaïne. Selon la police, même avec l'utilisation de l'herbicide controversé glyphosate, la tâche est difficilement réalisable.
 
Détruire 130 000 ha de plantations de coca, la plante qui sert principalement à fabriquer de la cocaïne. L'objectif, plus ambitieux de 30% que celui de l'an dernier, pourrait nécessiter des épandages aériens massifs de glyphosate, l'herbicide considéré comme un poison.

Ces épandages aériens avaient été suspendus en 2015, suite à des plaintes auprès de l'Organisation Mondiale de la Santé. Le gouvernement devra se conformer aux règles sanitaires et environnementales constitutionnelles.
En attendant d'autres méthodes sont appliquées comme l’explique le colonel Jesus Enrique Quintero, chef de l'unité de la police chargée des pulvérisations anti-drogue :

Nous avons lancé… par exemple l'arrosage terrestre, c'est-à-dire l'application directe du glyphosate, pour contrôler le processus.


Un entrelac d’activités illégales

Ce n'est pas la seule difficulté. La fabrication et le trafic de cocaïne sont sous la coupe des narcotrafiquants et de groupuscules de guérilla d'extrême gauche. Dans la région, ces activités illégales se conjuguent avec d'autres, telle l'exploitation minière clandestine. Un vrai défi pour la police comme le décrit le colonel :

Toutes les activités économiques illégales qui renforcent le crime organisé, non seulement la mafia des narcotrafiquants mais aussi de toutes les actions illicites de la région, ces activités doivent être contrôlées, faire l’objet de poursuites, et démantelées.


Un objectif ambitieux

La destruction de la coca colombienne réduirait le trafic dans la grande région, notamment aux Antilles-Guyane. Mais cela semble un objectif très ambitieux.
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