Comment fonctionne la Fondation du Patrimoine dans les Outre-mer?

Les bureaux de la Fondation du Patrimoine

Depuis 1996, la Fondation du Patrimoine mobilise la société civile pour sauver le patrimoine historique et naturel de France. Comme dans l’Hexagone, en Outre-mer existent des délégations régionales, notamment en Martinique, en Guyane et à La Réunion. Elles travaillent sur la base du bénévolat.

Repérer dans leurs territoires d’Outre-mer respectifs, les bâtis mais aussi les sites naturels à préserver, c'est la mission des délégués régionaux de la Fondation du Patrimoine. Soutenue par les dons de particuliers et de mécènes, la structure a mis en place un réseau de bénévoles chargés d’identifier les sites qui nécessitent d'une valorisation. Sur les 600 bénévoles que compte la Fondation du Patrimoine, une dizaine sont en Outre-mer. Cependant ce réseau de bénévoles reste à développer en Outre-mer, selon la directrice générale Célia Vérot.

Célia Vérot, directrice générale de la Fondation du Patrimoine

 

Ecoutez le reportage de Tiziana Marone

Les Outre-mer sont de véritables monuments végétaux

Célia Vérot

 

 

Parmi les projets réalisés en 2021, le voilier Le Toumelin sera restauré pour participer à la promotion du tourisme à la Martinique. Une dotation de 150 000 € a été attribuée pour la réalisation des travaux.

Voilier Toumelin

Patrimoine végétal

Le patrimoine reste un atout majeur de développement économique, encore faut-il relever le défi, selon Célia Vérot. Un défi encore plus important quand il s'agit du patrimoine végétal des Outre-mer, des écrins de biodiversité. La directrice générale de la Fondation du Patrimoine indique que pour l'instant les territoires d'Outre-mer n'ont pas vraiment sollicité la Fondation pour des projets de valorisation de sites naturels. Elle l'explique à Tiziana Marone :

Célia Verot

 

Selon la Fondation, ce qui ruine le patrimoine n'est pas le manque de moyens, mais l'indifférence, le réseau de bénévoles est donc le point de départ pour mobiliser les populations sur l'importance de leur paysage naturel et bâti. Ce consensus de la société civile induit les pouvoirs publics à sélectionner les sites à réhabiliter.