Comment s'organise le Grand débat national dans les Outre-mer ? [SYNTHESE]

Une affiche présentant le grand débat national.
Le gouvernement a lancé un "grand débat national" pour tenter de trouver une solution à la crise des "gilets jaunes" qui secoue le pays depuis deux mois. Les Français sont invités à participer jusqu'au 15 mars prochain. Comment s'organise ce débat dans les Outre-mer?

Déception à la Réunion

La Réunion est le seul département d'Outre-mer qui a connu une forte mobilisation des "gilets jaunes" cet automne. Certains sont d'ailleurs toujours installés sur les ronds-points dans des "kaz du peuple". Annick Girardin s'était déplacée sur l'île fin novembre pour tenter d'apaiser la situation et avait annoncé une série de mesures.

Un mois et demi plus tard, et alors que l'exécutif lance son "grand débat national", c'est la déception qui règne parmi les rangs des manifestants : "Elle nous avait promis plein de choses mais ce n'est que du vent" regrette l'un deux à Sainte-Suzanne. "On n'a rien gagné, les gens continuent de galérer" estime un autre à Saint-André. 
 
Malgré la déception vis-à-vis du gouvernement, des cahiers de doléances ont été installés dans les mairies de l'île. Mais à Saint-Denis, le maire par intérim Gérald Maillot est sceptique quant à leur efficacité : "je ne sais pas si c'est le meilleur moyen à mettre en place". 
 
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Difficile de se sentir concernés en Guyane

En Guyane aussi les mairies ont mis à la disposition du public des cahiers de doléance. Mais du côté des édiles on doute qu'ils soient très utiles aux Guyanais, notamment après la signature des accords de Guyane en 2017 qui doivent déjà s'occuper des principaux problèmes du territoire.

Serge Smock, maire de Matoury, s'interroge : "Est-ce que la Guyane va s'y retrouver à travers cette feuille de route qui est tellement large? On ne peut pas dire que cela sera profitable aux Guyanais".
 


Réunion publique en Martinique

En plus de la mise à disposition de formulaires de doléances, la Martinique organise - à ce jour - la seule réunion publique dans le cadre du grand débat en Outre-mer. L'événement aura lieu mercredi 23 janvier à Fort-de-France et sera consacré à l'écologie et à la citoyenneté.
 
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Initiatives citoyennes encouragées à Saint-Pierre et Miquelon

A Saint-Pierre et Miquelon, la mairie de Saint-Pierre invite les habitants à faire entendre leurs revendications.
Les initiatives citoyennes autour du grand débat sont aussi encouragées par le député LREM de l'archipel Stéphane Claireaux :
 

On n'a pas connu les manifestations qu'a connues ces dernières semaines la métropole, ça s'explique peut-être par le fait que la population s'était déjà exprimée dans les cadre des assises des Outre-mer. Mais j'invite les gens à prendre des initiatives.

 
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Pas de maires à Wallis-et-Futuna

A Wallis-et-Futuna, ni communes, ni maires. C'est pourtant sur ces derniers que s'appuie le gouvernement pour organiser et assurer le bon fonctionnement du débat national. L'administration supérieure se charge d'installer tout de même des cahiers de doléances, mais certains habitants doutent de l'intérêt du dispositif.