"80%" des 30 mesures d'urgence inscrites dans l'accord de Guyane, qui a mis fin en avril 2017 à un conflit social de près de 5 semaines, ont été mises en place, a assuré mercredi la ministre des Outre-mer, à l'issue d'un point d'étape au ministère avec les élus guyanais sur l'avancée de l'accord.
"Nous sommes passées de 60% en juillet dernier à aujourd'hui 80%", a expliqué la ministre, qui a rappelé que le gouvernement avait mis en place le 30 mars dernier un site internet,
www.transparenceoutremer-guyane.gouv.fr, sur le suivi des mesures, "une première" pour le ministère, qui sera "généralisée à tous les territoires ultramarins".
La ministre en Guyane dans un mois
Au total, "c'est 300 mesures que nous suivons régulièrement", avec les mesures du plan d'urgence, les 164 mesures liées aux accords sectoriels signés après le mouvement social et les engagements pris par le président de la République lors de son déplacement en Guyane en octobre dernier, a-t-elle indiqué. Elle a précisé qu'elle irait en Guyane dans près d'un mois "au contact de la population, avec les élus pour faire un point".
"Engagement concret"
"On est véritablement dans l'engagement concret", a assuré la ministre. "Pour les mesures d'engagements du président nous sommes à 89% de concrétisation" et c'est à peu près pareil" pour les mesures sectorielles, a-t-elle ajouté. Parmi les engagements d'Emmanuel Macron, elle a cité par exemple l'opération "Harpie 2" de lutte contre l'orpaillage, la mise en place de "la filière bois" ou encore "l'implication du Cnes (l'agence spatiale française) dans la vie de la Guyane, avec un engagement de 40 millions pour le haut débit".
Mesures déjà réalisées
Parmi les mesures du plan d'urgence déjà réalisées: le versement d'une subvention exceptionnelle de 53 millions à la collectivité territoriale de Guyane pour financer l'investissement, un escadron de gendarmes mobiles basés à demeure à Cayenne, le classement de Saint-Laurent du Maroni en zone de sécurité prioritaire, des moyens supplémentaires contre la pêche illégale, ou encore l'installation d'un échographe à l'aéroport Félix Eboué pour lutter contre le trafic de stupéfiants.
Mesures "engagées"
Parmi les mesures "engagées", mais pas encore terminées, la construction d'un tribunal de grande instance et d'un établissement pénitentiaire à Saint Laurent du Maroni, d'une cité judiciaire à Cayenne et la cession de 650.000 hectares de foncier aux collectivités et aux peuples autochtones. Concernant les 164 mesures liées aux accords sectoriels signés après le mouvement social, 64 ont été "réalisées, 69 sont "engagées" et 31 "à l'étude", selon le site internet.