Des compagnies aériennes demandent à Bruxelles des solutions pour limiter les retards dus aux contrôles aux frontières dans les aéroports européens. Elles proposent notamment de supprimer les contrôles vers les Antilles et La Réunion.
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Et si les contrôles aux frontières vers les Antilles et La Réunion étaient supprimés ? C'est ce que propose l’Association internationale du transport aérien (IATA). Dans une lettre adressée à Bruxelles, cette association qui regroupe 265 compagnies aériennes du monde entier, demande des solutions pour limiter les retards dus aux contrôles aux frontières dans les aéroports européens.
En cause : la décision de l'Union européenne de renforcer ses contrôles aux frontières aéroportuaires. Pour lutter contre le terrorisme, les pièces d'identité des voyageurs sont examinées à l'entrée et à la sortie de l'espace Schengen.
En juin dernier, Marc Rochet, président de la compagnie aérienne Air Caraïbes, dénonçait déjà les délais d'attente aux contrôles de la police aux frontières d'Orly-Sud.
Outre la suppression des contrôles vers les Antilles et La Réunion pour les vols "non-stop" partant de l'Hexagone, elle demande surtout aux gouvernements de déployer davantage d’agents et d'investir dans des portes mieux automatisées.
Pagaille à Orly
Saturation des halls, retards de vol, attente des passagers : ces derniers mois ont été compliqués dans les aéroports européens. A Orly, les passagers, à destination notamment des Antilles et de La Réunion, ont dû s'armer de patience pour embarquer durant la période de forte affluence de juillet et août.En cause : la décision de l'Union européenne de renforcer ses contrôles aux frontières aéroportuaires. Pour lutter contre le terrorisme, les pièces d'identité des voyageurs sont examinées à l'entrée et à la sortie de l'espace Schengen.
Chaos et retard
Cela a "provoqué un chaos et des retards considérables dans les vols en Europe", estime l’Association internationale du transport aérien (IATA) dans sa lettre. "Les contrôles supplémentaires prennent en moyenne un temps de traitement supplémentaire de 20 secondes par passager, ce qui signifie qu'il faut une heure supplémentaire pour traiter les passagers sur un vol", écrit l'IATA.En juin dernier, Marc Rochet, président de la compagnie aérienne Air Caraïbes, dénonçait déjà les délais d'attente aux contrôles de la police aux frontières d'Orly-Sud.
Plus de moyens
"La situation, qui concerne environ 319 millions de passagers par an, est inacceptable. Il faut rapidement allouer de plus amples ressources aux aéroports", exige l’Association internationale du transport aérien.Outre la suppression des contrôles vers les Antilles et La Réunion pour les vols "non-stop" partant de l'Hexagone, elle demande surtout aux gouvernements de déployer davantage d’agents et d'investir dans des portes mieux automatisées.