La mission commerciale du Guyana à Aberdeen est satisfaite. Les diplomates ont salué la "relation durable" établie entre la capitale pétrolière écossaise de l’Europe du Nord et le pays d'Amérique du Sud. Le Guyana attend plus de 4 milliards d'euros par an de sa prochaine rente sur l'or noir.
Un événement historique. L'ambassadeur du Guyana au Royaume-Uni, Frederick Hamley Case, et le haut-commissaire du Royaume-Uni au Guyana, Greg Quinn, ont conduit la délégation venue de Georgetown durant cinq jours. Des contacts ont été établis avec l’industrie écossaise de l’or noir. Le secteur pétrolier et gazier naissant du Guyana aura son soutien. Les promesses du pétrole ? Développement durable, formations, emplois, taxes et impôts." Les discussions et la visite se sont très bien déroulées, sans entrer dans les détails car les détails restent à finaliser, des partenariats sont dores et déjà amorcés" précise le Haut-Commissaire du Royaume-Uni au Guyana.
Liza, l'atout du Guyana
Le Guyana est le prochain grand producteur d’énergie offshore de l’Amérique du Sud, avec Exxon Mobil. La première compagnie pétrolière mondiale a récemment découvert le grand gisement "Liza" au large des côtes du pays. La poche maritime contiendrait plus de 4 milliards de barils de pétrole. Et surtout, il s’agirait d’un brut d’excellente qualité, léger et presque sans impuretés.
Les questions juridiques liées aux prochains contrats pétroliers ont été abordées. Chaque contrat comprendra plusieurs centaines de pages et sera rédigé, amendé par des avocats guyaniens et écossais. Et cela prendra du temps. Un autre projet, plus symbolique, devrait aboutir. Il s'agit du jumelage entre Aberdeen et Georgetown. Il devrait être conclu en 2019. Enfin, M. Case pense que la longue histoire universitaire d'Aberdeen bénéficiera à son pays dans le domaine de l'éducation. Des étudiants du Guyana viendront se former aux métiers du pétrole, dans les prochains mois.
Le haut-commissaire britannique au Guyana, Greg Quinn a vu les investissements du Royaume-Uni "grimper en flèche" depuis qu'il a commencé son mandat en 2015, et selon lui, ce n'est qu'un début. "Le Guyana est sur le point de connaître un décollage économique et social sans précédent grâce au pétrole. Mais il s’agit déjà de penser au jour où le pétrole ne sera plus là. L’enjeu, c’est d’utiliser la rente pétrolière pour développer un tissu économique qui ne dépende pas à 100 % du pétrole et du gaz. Les créations d’entreprises au Guyana vont se multiplier, je serai le premier contact des sociétés britanniques qui vont s’installer dans le pays." Sur la base d’une estimation basse faite par Francis Perrin, expert énergétique de l’IRIS, le Guyana devrait bénéficier d’une rente pétrolière de plus de 4 milliards d’euros par an...