À Corbeil-Essonnes, l’association "Chapelle Karly" célèbre la déesse Mariamen

La procession a réuni des fidèles du monde entier !
Une procession hindoue spectaculaire ! De Tours à Châtellerault en passant par la Réunion, les fidèles sont venus de loin pour assister à la cérémonie à Corbeil-Essones À l’aide d’un chariot, ils ont déambulé dans la ville avec la statue de la déesse tamoul.  
6h du matin. Le soleil se lève sur Corbeil-Essonnes lorsque jaillit de la rue Robinson une musique traditionnelle hindoue. Une soixantaine de fidèles tout de blanc vêtus paradent pieds nus aux côtés du chariot sur lequel trône la déesse tamoul Mariamen, décorée de multiples couleurs.

Des curieux aux fenêtres

Alors que les odeurs d’encens et de camphre envahissent les rues, les plus curieux sortent leurs smartphones et filment la scène du haut de leurs maisons. "C’est une fête religieuse, une chose que je connais très peu à vrai dire. Mais je trouve ça très bien ! Et puis c’est leur fête, ça se respecte", estime Dominique, tout juste sorti du lit.

Offrandes et prières

Le cortège avance lentement mais sûrement, direction un parc où coule l’Essonne. Le chariot s’arrête. Noix de coco, orange, banane, mangue… les fidèles se succèdent devant l’autel pour déposer les offrandes au sol. "On dépose ce qu’on veut, précise Etienne, un billet, un fruit, un légume… c’est au bon vouloir du fidèle". Certains se recueillent et prient pendant que d’autres rentrent en transe devant la statue de la déesse.

Une première en région parisienne

Après plus de trois heures de cérémonie passées sous un soleil de plomb, le cortège retourne à la Chapelle Karly, rue Robinson. Le temps est venu de faire le point pour Philippe, gérant de l’association réunionnaise. "La procession d’aujourd’hui est une première en région parisienne. Il a fallu attendre 24 ans de vie associative pour qu’on puisse organiser cette toute première déambulation, souligne ce facteur retraité. Ça s’est très bien passé, le soleil était avec nous et tous les fidèles étaient heureux. Reste tout de même quelques petits points à revoir pour les prochaines fois". 

L’appréhension des débuts s’est certes faite sentir. On regrettera l’absence de musiciens et l’attitude de certains automobilistes bloqués derrière le cortège… Mais peu importe. Ce fut une première amplement réussie.