Coronavirus : ces entrepreneurs ultramarins qui jouent la solidarité

Gels hydroalcooliques, masques. Certaines entreprises ont décidé de se mettre au service de la lutte contre l’épidémie et de contribuer à l’effort collectif.  
 
Dans ces locaux situés en région parisienne, ce sont habituellement des crèmes pour le corps, des cosmétiques qui sont mis en bouteille chaque jour. Mais depuis une semaine, l’entreprise Kadalys, basée en Martinique,  spécialisée dans des soins à base de bananes martiniquaises élabore un tout nouveau produit: du gel hydroalcoolique

"Nous avions besoin de faire quelque chose pour ces personnes qui se battent pour notre santé",  explique Shirley Billot, fondatrice de Kadalys. La décision a été prise dès l’annonce du manque d’approvisionnement en gel Hydroalcoolique. La production a rapidement été lancée. Les équipes mobilisées.  En une semaine, 5000 flacons de produits ont été fabriqué.
 

Protéger les soignants

Kadalys ne compte pas s’arrêter là.  En partenariat avec deux acteurs-clés du secteur médical, Actions Soins Infirmiers en Ile-de-France et le personnel soignant de Martinique, la société  s’est engagée à produire 10 000 flacons de 100mL de solution hydroalcoolique dont la livraison est prévue la semaine du 6 avril. Pour parvenir à cet objectif, elle a lancé une cagnotte  pour soutenir en urgence le corps médical et le personnel soignant en première ligne en Ile-de-France et en Outre-mer. Depuis 10 ans, l’engagement social et écologique fait partie intégrante de la  société Kadalys.
 

Masques de protection

De son côté, la styliste martiniquaise Murielle Kabile a souhaité participer à l’effort collectif. Face à la pénurie de masques de protection, elle a décidé de réaliser des masques de protection en tissus. Une opération solidaire afin d'équiper les professionnels de santé : infirmiers, aide-soignants, médecins, ambulanciers …"J’ai troqué mon savoir-faire pour la bonne cause", écrit-elle sur les réseaux sociaux. En 3 jours, cette jeune artiste avant-gardiste, designer hair couture a travaillé sans relâche fabriquant, seule, 150 masques en coton bio à partir de tissus qu’elle avait en stock. Ces masques seront distribués gratuitement, sur demande,  au personnel hospitalier.
 

Etre solidaire

Une centaine de masque a également été envoyé à des entreprises qui en ont fait la demande pour protéger leurs salariés. C’est le cas de cette société à Nancy qui  approvisionne en kiwis la grande distribution.


"Je n’ai pas la certitude que ce soit efficace mais c’est toujours mieux que rien" (NDLR : un article de France info répond par ici à cette interrogation) explique Murielle Kabile qui a mis en ligne sur les réseaux sociaux des tutoriels pour aider à la fabrication de ces masques artisanaux. "Ces masques ne sont pas à destination des personnes les plus exposées", explique –t elle. "Il s’agit d’une option complémentaire pour ceux qui souhaitent se protéger au quotidien. Et cela ne dispense pas de respecter le confinement".


En Martinique, la styliste Krystel Markos s’affaire aussi depuis le début du confinement pour confectionner des masques artisanaux.
"Ma contribution n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan, mais au moins j’aurai la satisfaction d’avoir contribué à sauver des vies tout en restant confinée chez moi" écrit Krystel sur son profil Facebook.