Coronavirus - Outre-mer : "Il s'agit d'éviter une catastrophe sociale" (Maud Petit, députée du Val-de-Marne)

Au nom de son collègue Max Mathiasin, député de Guadeloupe, la députée du Val-de-Marne Maud Petit a interrogé ce mardi à l’Assemblée nationale la ministre des Outre-mer sur "la cherté de la vie" dans les Outre-mer et de la nécessité d'"éviter une catastrophe sociale". 
 
"Les prix flambent, les TPE (très petites entreprises) qui représentent la très grosse majorité de notre tissu économique luttent pour leur survie…" C'est en ces termes que la députée du Val-de-Marne, Maud Petit (Mouvement démocrate), au nom de son collègue le député de Guadeloupe Max Mathiasin (Mouvement démocrate) a débuté sa question ce mardi 26 mai à la ministre des Outre-mer à l’Assemblée nationale.
 

Les entreprises et les familles précaires

Le gouvernement a mis en place des aides "très utiles" pour les entreprises comme le fond de solidarité, mais "à peine un tiers de nos TPE a pu en bénéficier à cause de la fracture numérique", a indiqué Maud Petit. 

La députée s'inquiète de la situation des Outre-Mer avec la crise du coronavirus.
 

Le tourisme est à l'arrêt et l'économie ne reprendra pas dans les prochains mois [...] Les TPE ultramarines demandent une exonération totale des cotisations fiscales et sociales pour l'année 2020.
Maud Petit, députée du Val de Marne


La députée a également insisté sur l'urgence aux familles les plus fragiles en citant notamment la prestation d'accueil en restauration scolaire et l'accès de toute la famille aux produits de premières nécessités. 

Citant en exemple, le taux de chômage des jeunes qui atteint plus de 50 % en Guadeloupe, la députée du Val-de-Marne s'inquiète d'une situation qui pourrait très vite devenir critique dans ces territoires. "Il s'agit d'éviter une catastrophe sociale", a indiqué Maud Petit. 
 

Les entreprises au cas par cas 

"Pour les entreprises, des cellules de crise ont été mises en place", a indiqué dans sa réponse la ministre des Outre-mer, qui précise qu'elle a demandé aux préfets de "regarder les entreprises au cas par cas". Et la ministre d'insister, chiffres à l'appui, sur l'engagement du gouvernement pour venir en aide aux entreprises.

Pour la Guadeloupe, c'est 383 millions d'euros qui ont été injectés pour que l'État assume la rémunération de 62 000 emplois dans le cadre de l'activité partielle. 
Annick Girardin, ministre des Outre-mer  


S'agissant des familles les plus fragiles, Annick Girardin a notamment rappelé le versement direct de la prestation d'accueil et de restauration scolaire dans les territoires ultramarins. "C'est douze millions d'euros qui ont été réorientés vers les familles", a indiqué la ministre. Une aide d'urgence a été mise en place pour les bénéficiaires du RSA. "C'est 11,7 millions d'euros en Guadeloupe", précise la ministre.    

Regardez la question de la députée Maud Petit, au nom du député de Guadeloupe Max Mathiasin, et la réponse de la ministre des Outre-mer :