Un peu plus de 200 étudiants ultramarins ont commencé leur quarantaine à Roissy le 16 mai, avant de pouvoir rejoindre leurs familles en Outre-mer à la fin du mois de mai. Ils racontent comment se passe cet isolement.
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Hugo Brillant, étudiant en BTS Négociation et digitalisation de la relation client à Basse-Goulaine près de Nantes a fait le choix de retourner à Saint-Pierre et Miquelon dès que l’occasion s’est présentée. “Je n’ai pas vu ma famille depuis cet été, je n’avais pas envie de rester en France”, raconte-t-il.
Avant d’arriver sur son lieu de quarantaine, il a du prendre le train pour gagner Paris, muni d’une convocation pour justifier son déplacement. Il s’est ensuite rendu à Roissy avec Jules Gobin, un autre étudiant Saint-Pierrais. Ce dernier est en deuxième année de licence information et communication à l’université catholique de l’Ouest à Angers.
“Une fois arrivés à l’hôtel, on a été pris en charge immédiatement”, raconte Jules. Après avoir rempli plusieurs formulaires pour savoir si les étudiants étaient malades, devaient suivre un traitement ou présentaient des symptômes de la Covid-19, pris leur température et leur tension, ils ont pu gagner leurs chambres, équipés d’un bracelet orange, pour signifier qu’ils sont en quarantaine ici.
Lindsay Touloucanon, étudiante en master ergonomie inginérie et facteurs humains a pris la décision de retourner en Guadeloupe car son université est fermée, et que tous ses examens sont à faire en ligne. "Il y a des petits rituels assez bizarres", raconte-t-elle, se référant à la prise de température qui a lieu deux fois par jours, et le test effectué en début de quarantaine. Une de ses amies occupe la chambre juste en face de la sienne. Elles peuvent discuter par portes interposées, tout en faisant attention aux gestes barrières.
Jules raconte qu’il y a aussi des séances de sport programmées : “Pour y assister il faut réserver à l’accueil. Les séances sont limitées à 10 places et il faut porter un masque lorsque l’on y participe”. Avec la bibliothèque qui devrait bientôt être mise à disposition, où les étudiants pourront emprunter un livre qu’ils garderont tout le long de leur quatorzaine, “tout est bien pensé pour qu’on se sente à l’aise”.
Clémence Cormier, 23 ans était en stage à Paris avant le confinement. “J’ai poursuivi mon stage en télétravail, mais mes tâches ont évolué avec la crise sanitaire”, raconte la Saint-Pierraise. Elle pensait retourner dans sa famille à Saint-Pierre et Miquelon mi-juin. Lorsque le vol direct de rapatriement a été annoncé pour le 30 mai, elle a profité de l’occasion.
Lindsay estime que c'est "mieux de faire la quarantaine en France qu'en Guadeloupe". Une fois rentrée, ce sera un soucis en moins pour elle. Malgré quelques problèmes liés au billet d'avion des étudiants antillais, elle est prévue regagner la Guadeloupe à la fin du mois de mai.
Les trois étudiants saint-pierrais sont d’accord pour dire qu’ils sont bien encadrés sur leur lieu de quarantaine. “Je préfère savoir qu’il y a des gens que je connais autour de moi”, avoue-t-elle. Une fois que leur quarantaine sera terminée, ils devront effectuer un test avant de pouvoir embarquer dans l’avion. Si un étudiant est testé positif au coronavirus, il ne pourra pas embarquer.
Avant d’arriver sur son lieu de quarantaine, il a du prendre le train pour gagner Paris, muni d’une convocation pour justifier son déplacement. Il s’est ensuite rendu à Roissy avec Jules Gobin, un autre étudiant Saint-Pierrais. Ce dernier est en deuxième année de licence information et communication à l’université catholique de l’Ouest à Angers.
“Une fois arrivés à l’hôtel, on a été pris en charge immédiatement”, raconte Jules. Après avoir rempli plusieurs formulaires pour savoir si les étudiants étaient malades, devaient suivre un traitement ou présentaient des symptômes de la Covid-19, pris leur température et leur tension, ils ont pu gagner leurs chambres, équipés d’un bracelet orange, pour signifier qu’ils sont en quarantaine ici.
“Dès qu’on ouvre la porte de la chambre il faut porter un masque”
Si les repas sont servis directement en chambre, les étudiants sont autorisés à se rendre sur le parking de l’hôtel, pas plus de 15 minutes et à raison de 7 personnes maximum. “C’est pas évident d’être dans un hôtel rempli de Saint-Pierrais sans pouvoir se voir, explique Hugo. On a le droit de se dire “on descend ensemble au parking”, mais il faut garder ses distances.”Lindsay Touloucanon, étudiante en master ergonomie inginérie et facteurs humains a pris la décision de retourner en Guadeloupe car son université est fermée, et que tous ses examens sont à faire en ligne. "Il y a des petits rituels assez bizarres", raconte-t-elle, se référant à la prise de température qui a lieu deux fois par jours, et le test effectué en début de quarantaine. Une de ses amies occupe la chambre juste en face de la sienne. Elles peuvent discuter par portes interposées, tout en faisant attention aux gestes barrières.
Jules raconte qu’il y a aussi des séances de sport programmées : “Pour y assister il faut réserver à l’accueil. Les séances sont limitées à 10 places et il faut porter un masque lorsque l’on y participe”. Avec la bibliothèque qui devrait bientôt être mise à disposition, où les étudiants pourront emprunter un livre qu’ils garderont tout le long de leur quatorzaine, “tout est bien pensé pour qu’on se sente à l’aise”.
Clémence Cormier, 23 ans était en stage à Paris avant le confinement. “J’ai poursuivi mon stage en télétravail, mais mes tâches ont évolué avec la crise sanitaire”, raconte la Saint-Pierraise. Elle pensait retourner dans sa famille à Saint-Pierre et Miquelon mi-juin. Lorsque le vol direct de rapatriement a été annoncé pour le 30 mai, elle a profité de l’occasion.
Un retour attendu
Pour Jules et Hugo, “rentrer c’était inévitable”. Ils avaient déjà prévu rentrer pour effectuer des stages, mais l’épidémie a bouleversé leurs programmes. Hugo devait rentrer le 23 mai. Avec le confinement, son voyage a été annulé. Il a été soulagé lorsque le gouvernement a annoncé la mise en place du système de quarantaine, qui lui garantissait un retour chez lui.Lindsay estime que c'est "mieux de faire la quarantaine en France qu'en Guadeloupe". Une fois rentrée, ce sera un soucis en moins pour elle. Malgré quelques problèmes liés au billet d'avion des étudiants antillais, elle est prévue regagner la Guadeloupe à la fin du mois de mai.
Une fois qu'on sera dans l'avion ça sera un sacré soulagement.
- Clémence Cormier
Les trois étudiants saint-pierrais sont d’accord pour dire qu’ils sont bien encadrés sur leur lieu de quarantaine. “Je préfère savoir qu’il y a des gens que je connais autour de moi”, avoue-t-elle. Une fois que leur quarantaine sera terminée, ils devront effectuer un test avant de pouvoir embarquer dans l’avion. Si un étudiant est testé positif au coronavirus, il ne pourra pas embarquer.