Pour que la lumière soit faite sur les circonstances de sa mort, le corps du chef indigène Emyra Wajãpi, retrouvé sans vie dans une rivière au Brésil la semaine dernière, va être exhumé vendredi afin d'être autopsié.
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Nouvelle étape dans cette affaire à l’écho international. Le corps du chef indigène Emyra Wajãpi, retrouvé mort dans une rivière au nord du Brésil la semaine dernière, sera exhumé afin d’être autopsié.
Les membres de sa tribu ont donné leur autorisation pour que l’analyse des restes du chef indigène tué lors de l’invasion par une cinquantaine de mineurs, des "garimpeiros" d’un village situé à 200 kilomètres de la frontière avec la Guyane française.
La décision a été annoncée après une réunion dans la capitale régionale Macapa entre le responsable du parquet de l’État d’Amapa, le procureur Rodolfo Lopes et les chefs wajãpi. Le corps y sera transporté vendredi.
Samedi, la police locale avait ouvert une enquête sur l’intrusion présumée d’un groupe d’orpailleurs illégaux lourdement armés au sein du village de Mariry, appartenant à la tribu Wajãpi, trois jours après que le corps du leader indigène a été retrouvé.
Le procureur Rodolfo Lopes avait alors expliqué que les enquêteurs se penchaient sur plusieurs théories, estimant possible "que le crime ait été perpétré par des orpailleurs, des chasseurs, voire même par d’autres indigènes."
Selon le président d’extrême-droite brésilien Jair Bolsonaro, qui a repris cet avis, il n’y a pas "d’indices forts" permettant de prouver qu’un leader indigène avait été assassiné par des orpailleurs.
La haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet a quant à elle condamné cet assassinat, y voyant la conséquence du développement de l’exploitation minière en Amazonie, prôné et encouragé par le président brésilien.
Les Wajãpi vivent dans une zone reculée de l'Amazonie riche en or, manganèse, fer et cuivre. Un territoire délimité par les autorités depuis les années 1980 pour l'usage exclusif des indigènes.
Les membres de sa tribu ont donné leur autorisation pour que l’analyse des restes du chef indigène tué lors de l’invasion par une cinquantaine de mineurs, des "garimpeiros" d’un village situé à 200 kilomètres de la frontière avec la Guyane française.
La décision a été annoncée après une réunion dans la capitale régionale Macapa entre le responsable du parquet de l’État d’Amapa, le procureur Rodolfo Lopes et les chefs wajãpi. Le corps y sera transporté vendredi.
Plusieurs théories
Samedi, la police locale avait ouvert une enquête sur l’intrusion présumée d’un groupe d’orpailleurs illégaux lourdement armés au sein du village de Mariry, appartenant à la tribu Wajãpi, trois jours après que le corps du leader indigène a été retrouvé.Le procureur Rodolfo Lopes avait alors expliqué que les enquêteurs se penchaient sur plusieurs théories, estimant possible "que le crime ait été perpétré par des orpailleurs, des chasseurs, voire même par d’autres indigènes."
Selon le président d’extrême-droite brésilien Jair Bolsonaro, qui a repris cet avis, il n’y a pas "d’indices forts" permettant de prouver qu’un leader indigène avait été assassiné par des orpailleurs.
La haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet a quant à elle condamné cet assassinat, y voyant la conséquence du développement de l’exploitation minière en Amazonie, prôné et encouragé par le président brésilien.
Les Wajãpi vivent dans une zone reculée de l'Amazonie riche en or, manganèse, fer et cuivre. Un territoire délimité par les autorités depuis les années 1980 pour l'usage exclusif des indigènes.