Près d’une cinquantaine de personnes s’étaient données rendez-vous, mardi soir à Paris, dans l’amphithéâtre du journal le Monde. Des personnalités bien connues du monde associatif et culturel et des représentants du monde institutionnel. Tous étaient venus pour assister au lancement du mois créole et accompagner la chorégraphe guadeloupéenne Chantal Loïal, organisatrice de l’évènement.
Comme chaque année depuis son lancement, le festival s’efforce de proposer un programme à destination de tous les publics. Ainsi, à compter du 8 octobre, et ce, jusqu’au 25 novembre, les divers artistes engagés sillonneront quasiment toute la France, passant notamment par des villes nouvelles comme Martigues, le Havre, Reims ou encore Clermont-Ferrand. "Cette septième édition promet beaucoup plus d’artistes. Nous aurons des artistes de la Nouvelle-Calédonie, de Mayotte. […] On va avoir un moment très fort, avec tous types de discipline, des femmes et des hommes qui parlent de notre créolité à travers des danses, des chants, des contes, des documentaires, la cuisine, etc… " détaille la responsable de la compagnie Difekako Chantal Loïal.
Une tournée prévue dans les Antilles et la Guyane
Cette septième édition se fera sous un parrainage de choix, avec le comédien et élu parisien Jacques Martial, les écrivaines Maryse Condé et Simone Schwarz-Bart ainsi que l’ancienne présidente de l’université des Antilles et de la Guyane Corinne Mencé-Caster. Le créole sera ainsi mis à l’honneur sous toutes ses formes lors de ce mois de festival. Un temps décrié et interdit, il retrouve une place de choix. " Il y a eu un trou générationnel où on nous a interdit de parler créole, aujourd’hui les jeunes nés dans les années 2000, pour eux c’est une fierté de parler créole. C’est une fierté quand on parle français, de garder l’accent créole donc je crois que le festival est aussi là pour montrer et faire bouger les lignes ", déclare Chantal Loïal.
L’organisation de ce festival est aussi un moyen de rappeler que le créole est une langue à part entière et de situer les populations dans la société. "On a besoin de rappeler que le lointain est proche, et que le proche est souvent lointain et que c’est tout ça qui forme un monde. Le grand défi du 21ᵉ siècle, c'est le vivre ensemble, parler les langues créoles, c'est aussi d’accepter de vivre avec les autres", avance Jacques Martial.
Dans la foulée de ce festival, une tournée est aussi prévue en Guadeloupe, Martinique et en Guyane dès le mois de janvier 2024. Plusieurs artistes sont à découvrir lors des manifestations, comme la slameuse Guadeloupéenne Myriam Baldus. Toutes les créoles seront mises à l'honneur durant ce mois de festivités.
Programme complet: https://lemoiskreyol.fr/