Coupe du monde féminine de foot 2023 : avant France - Maroc, Wendie Renard se confie

Wendie Renard lors du premier entraînement des Bleues à Adélaïde (Australie), le vendredi 4 août.
Dans une vidéo publiée ce dimanche par la fédération française de foot, la Martiniquaise Wendie Renard revient sur son rêve d'enfance de jouer une Coupe du monde, son but face au Brésil ou encore son rôle de cadre chez les Bleues.

Alors que les Bleues se préparent à affronter le Maroc en huitièmes de finale ce mardi 8 août, la fédération française de foot entend donner la meilleure image possible de l'équipe en publiant des vidéos d'entretiens et de coulisses sur sa chaîne YouTube. La dernière en date est celle de la capitaine, Wendie Renard.

De ce premier tour, elle retient notamment la rencontre contre le Brésil, un "match référence", notamment "dans l'état d'esprit individuel et collectif". Individuel car la Martiniquaise a su délivrer l'équipe en inscrivant de la tête le second but de la France sur corner à la 83e minute (score final 2-1).

Collectif car elle y arrive grâce à Vicki Becho qui se bat "pour obtenir ce corner", et à la frappe précise de Selma Bacha qui tire le coup franc. "Tout le monde s'est battu en fait, assure Wendie Renard. J'ai réussi à marquer, mais c'est une victoire collective."

La capitaine réussit aussi ce but de la tête, visible dans le tweet ci-dessous, parce qu'elle et Selma Bacha évoluent dans le même club de l'OL et se connaissent bien, "même en dehors". "Je connais sa qualité de frappe, insiste la Martiniquaise. Je sais généralement où ça arrive dans la zone. Après on a des signes entre nous."

"J’ai rêvé à travers ma télé en Martinique"

Si Selma Bacha participe à son premier Mondial chez les Bleues, Wendie Renard en est à sa quatrième participation (2011, 2015, 2019, 2023), alors qu'elle n'aurait "jamais pensé en faire déjà une". "Quand j'étais petite, j'avais forcément ce rêve de pouvoir porter ce maillot de l'équipe de France, de pouvoir faire des grandes compétitions et notamment la Coupe du monde parce que j'ai rêvé à travers ma télé en Martinique, en regardant l'équipe de France jouer", se souvient-elle.

Aujourd'hui âgée de 33 ans et capitaine, elle assume pleinement son rôle et ses responsabilités de cadre, notamment pour prendre la parole et intervenir face aux autres joueuses. "De par mon expérience, c'est important parce qu'on a quand même un groupe qui pour la plupart font (sic) leur première Coupe du monde, analyse-t-elle. Après, c'est naturel, je ne force pas en fait, s'il faut ça vient, et il y a des moments où t'as pas besoin de parler."

"Je me rappelle dès le plus jeune âge, quand je suis arrivée ici en équipe de France, j'ai toujours observé comment les anciennes faisaient, confie-t-elle. Je suis quelqu'un aussi qui regarde beaucoup les documentaires sur le foot, etc. Donc on essaie de s'imprégner un peu de tout ce qu'on peut pour s'améliorer."

"Rester en alerte"

S'améliorer, Wendie Renard a toujours cet objectif en tête lors de cette Coupe du monde 2023 : "Il faut garder les pieds sur terre bien ancrés, parce que rien n'est facile et on le voit tous les jours." Des pays comme le Canada, champion olympique, le Brésil et surtout les États-Unis ultra-favoris ont en effet été éliminés dès les phases de poules.

"Ça peut être nous demain si on ne met pas les ingrédients nécessaires, prévient la capitaine. Donc c'est pour ça qu'il faut rester tout le temps, tout le temps en alerte et là c'est une nouvelle compétition qui commence."

Un match à suivre commenté par Alex Léveillé et Oriane Jean-François, joueuse guyanaise du PSG, sur les antennes des 1ères, à partir de 13h (heure de Paris) ce mardi 8 août.