Covid-19 : fin de l'état d'urgence en Polynésie française

Depuis aujourd'hui, le couvre-feu et l'état d'urgence mis en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19 sont levés en Polynésie française. Le masque n'est plus imposé à l'extérieur, a annoncé lundi à Papeete le haut-commissaire de la République.

Le virus a tué 636 personnes en Polynésie, avec un violent pic en août et septembre. Mais les cinq archipels polynésiens ne déplorent plus aucun décès lié au Covid-19 depuis le 26 octobre. Seuls quatre patients sont toujours hospitalisés en réanimation à l'hôpital.

Au plus fort de l'épidémie, toutes les structures hospitalières avaient été saturées. Le centre hospitalier du Taaone avait dû ouvrir des lits d'hospitalisation dans des lieux de passage. Un avion de ligne avait même été affrété pour évacuer des patients vers l'Hexagone, à 17.000 kilomètres de Tahiti. Au côté du haut-commissaire Dominique Sorain, le président polynésien Edouard Fritch a exclu tout retour au confinement. Tous deux ont défendu l'instauration du pass sanitaire, qu'ils ont présenté comme une "alternative au confinement". 

Pas de pass pour le restaurant

 À partir de 12 ans, ce pass sera exigé pour voyager dans les îles polynésiennes, mais aussi pour se rendre dans les bars et discothèques, les spectacles, les événements culturels et festifs. Il ne s'appliquera cependant pas dans les restaurants. M. Fritch a aussi défendu sa loi sur l'obligation vaccinale, qui doit s'appliquer à partir du 23 décembre. En dépit d'un mouvement de grève générale annoncé par les syndicats locaux pour la fin novembre, en opposition à cette loi, le président a indiqué qu'il la maintiendrait "pour le bien de la population". Cette loi contraindra à la vaccination toutes les personnes exerçant une profession au contact du public.

Le président polynésien a enfin annoncé que les équipes sanitaires de la collectivité allaient "faire du porte-à-porte" pour vacciner les Polynésiens qui ne le sont pas encore. Seuls 56% des Polynésiens sont vaccinés.