Cuba ouvre son chemin de fer aux capitaux étrangers

Un train près de La Havane, à Cuba.
Le chemin de fer cubain, principal moyen de transport terrestre sur l'île, pourra être exploité par des entreprises étrangères, selon un décret rendu public et qui s'inscrit dans le cadre des réformes économiques en cours dans le pays.
 
Cette décision "propose que le chemin de fer puisse être exploité totalement ou en partie, par un ou plusieurs opérateurs ferroviaires (...) et il peut s'agir d'une personne ou d'une entité juridique, nationale ou étrangère", a expliqué au quotidien officiel Granma le conseiller juridique du ministère des Transports, Edmundo Ronquillo.
           
Le décret date d'il y a un an, sous l'ancien président Raul Castro, mais n'a été publié que mardi dernier dans le journal officiel. Cette mesure entrera en vigueur dans un mois et doit permettre la "tertiarisation de l'exploitation ferroviaire", après obtention du feu vert des autorités. Les voies ferrées, les installations et le matériel roulant seront concernés, selon Edmundo Ronquillo.
           

Rôle de l'activité privée

Actuellement, c'est l'entreprise publique Chemins de fer de Cuba (FCC) qui gère le transport de personnes et de marchandises à travers l'île. Quelque 4.500 kilomètres de voies sont opérés par l'entreprise publique Union des chemins de fer de Cuba (UFC) et 7.000 autres kilomètres appartiennent à des complexes agricoles et industriels de l'Etat, selon le chiffres officiels. Plus de 21.000 personnes travaillent dans ce secteur.
           
Avant un référendum national prévu le 24 février 2019, les Cubains ont commencé en août à débattre du projet de nouvelle Constitution qui reconnaît le rôle du marché et de l'activité privée dans l'économie de l'île.