A Cuba, Ségolène Royal défend le bilan de Fidel Castro

Ségolène Royal à la conférence "Our Ocean" à Washington le 16 septembre 2016
La numéro 3 du gouvernement français, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, a salué samedi à Santiago de Cuba la mémoire de Fidel Castro, "un monument de l'histoire", rejetant les accusations de violations des droits l'Homme à son encontre. 
"C'est un monument de l'histoire, d'abord, Fidel Castro" et "c'est le symbole d'une amitié très profonde entre Cuba et la France", a déclaré Ségolène Royal à des journalistes français peu après son arrivée à Cuba où elle devait assister samedi soir à une cérémonie d'hommage au "Comandante", puis à ses funérailles en cercle plus restreint dimanche.

Tsipras et Royal

Mme Royal, candidate du Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2007 en France, est la seule membre d'un gouvernement européen, avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras, à avoir fait le déplacement à Cuba à l'occasion de la semaine de deuil national consacrée à l'ex-président cubain, décédé le 25 novembre à 90 ans.

"Liberté religieuse et liberté de conscience"

"Grâce à Fidel Castro, les Cubains ont récupéré leur territoire, leur vie, leur destin. Ils se sont inspirés de la Révolution française sans pour autant connaître la terreur qu'il y a eue pendant la Révolution française", a-t-elle estimé.

Interrogée sur les violations des droits de l'homme reprochées par l'ONU et l'opposition au régime cubain, Ségolène Royal a souligné au contraire l'existence sur l'île d'"une liberté religieuse" et d'"une liberté de conscience".


Relations avec la France
"Ecoutez, il y a beaucoup de désinformation, ce que j'observe c'est que jamais les relations diplomatiques n'ont été coupées avec Cuba, y compris de la part de certains responsables politiques qui me critiquent, qui critiquent la France, jamais", a-t-elle dit.

Ségolène Royal à son arrivée à Cuba

"Il y a toujours du positif et du négatif dans les histoires, mais certains ne vont pas se rhabiller à bon compte au nom des droits de l'homme alors qu'on sait qu'ici, quand on demande des listes de prisonniers politiques, on n'en a pas. Et bien fournissez-moi des listes de prisonniers politiques, à ce moment-là on pourra faire quelque chose", a-t-elle ajouté.


"Pas de leçons à donner"
"Donc il faut savoir regarder les choses positivement même si ça dérange", a-t-elle ajouté, estimant que "l
a France n'a pas à donner de leçon" à Cuba. "Je sais que ça dérange parce que justement voilà un pays insulaire qui protège son patrimoine, qui interdit les prédateurs, qui a réussi aussi à faire en sorte qu'il y ait une propreté, une sécurité vraiment remarquables, que l'on n'atteint pas dans beaucoup de pays qui donnent aujourd'hui des leçons de droits de l'Homme", a-t-elle conclu.