"J'ai pris un parti-pris de focaliser la pièce en huis clos sur la sortie de prison de Rosa Parks, c'est à dire une heure et demi après et d'expliquer comment les choses se sont articulées", avec des dialogues sobres et précis Dan prend plaisir à mettre en scène les personnages de cette pièce au moment où tout commence.
"Je n'ai pas un cursus littéraire proprement dit qui me destinait à écrire ou faire de la mise en scène mais j'ai été le chercher parce qu'il y avait certainement ce besoin, quelque chose d'un petit peu particulier qui fait que l'écriture était forcément une partie de moi-même qu'il fallait exploiter", c'est un besoin très fort de s'identifier à ces héros issus de la communauté noire que ressent Dan. Le choc qu'il vit à sept ans lorsqu'il vient rejoindre sa mère à Paris le marque à jamais. Il se retrouve être le seul enfant noir dans la cour de récréation de son école, "Jusqu'à l'âge de 13 ans je n'ai eu aucun ami Antillais".
Plus tard dans les années 1984/1985 il reçoit une fin de non recevoir lorsqu'il ambitionne de devenir comédien, "Il n'y a pas d'issue pour les noirs antillais". Il est limité à des doublages de voix d'autres comédiens. Il se rabat alors sur la mise en scène en prenant soin de bien choisir ses sujets. Pour "Levez-vous Rosa Parks, il y avait un besoin fort".
La pièce sera jouée les 16 et 23 avril au théâtre Jean Dam, 17 rue Léopold Bellan dans le deuxième arrondissement de Paris.