Son précédent album Breaking the thermometer explorait ses origines haïtiennes et offrait un voyage musical à travers les rythmes et les airs traditionnels du pays de ses ancêtres. Avec quelques titres interprétés en créole.... Ça n’est pas le cas dans son dernier opus intitulé Sun without the heat mais l’on y retrouve des sonorités qui rapprochent certains titres des Caraïbes.
C’est que Leyla McCalla a voulu intégrer tous les styles musicaux qu’elle a croisés dans sa vie. Installée désormais à la Nouvelle-Orleans - en provenance de New York -, elle en a ainsi étudié, exploré l’histoire, les musiques et les rythmes, tout comme elle l’avait fait pour Haïti, afin d’en livrer sa version personnelle.
Écoutez Leyla McCalla évoquer la genèse de cet album dans le podcast L’Oreille est hardie :
Un album très inspiré
Coté inspiration et textes, tout ce qu’elle a traversé et ce qu’elle est devenue lui a servi de matière. Mère de trois enfants, elle a aussi ces dernières années connu un certains nombre de disparitions et de deuils qui l’ont marqué au point d’instiller les émotions générées dans plusieurs des dix chansons contenues dans Sun without the heat. Et ce sont toutes ces expériences - parfois donc douloureuses - qui font que Leyla McCalla arrive à parler de drames qui touchent notre monde, de façon universelle.
Haïti jamais loin
Leyla McCalla aurait aimé faire entendre davantage sa musique sur les scènes de la Caraïbe et en particulier en Haïti. Une idée difficilement réalisable pour l’instant (en grande partie compte tenu des tensions sur place) mais elle ne l’exclut pas complètement…
En attendant, même si la terre de ses ancêtres n’est pas directement au centre de cet album, toutes les sonorités de ces chansons porte la trace de cet héritage. Tout comme sont distillés les rythmes brésiliens, africains ou issus de la Louisiane qu’à en particulier exploré, expérimenté Leyla McCalla accompagnée de son groupe. Rien ne vaut l’expérimentation, dit en substance celle qui est aussi à l’aise au violoncelle qu’à la guitare ou au banjo.
Écoutez L’Oreille est hardie…
Et, dans ce dernier numéro de la saison, entrez dans l’univers musical et humaniste d’une chanteuse dont les ballades tantôt graves tantôt enlevées vous feront immanquablement voyager loin. Leyla McCalla - prénom arabe, nom de famille écossais et pourtant haïtienne comme elle le fait remarquer ! - sait allier l’évidence et les paradoxes dus en grande partie à ses identités multiples dans cet album Sun without the heat qu’on ne saurait jamais trop vous conseiller d’écouter…
La chanteuse Leyla McCalla dans L’Oreille est hardie, c’est par ICI !
Et par là :
L’album "Sun without the heat" de Leyla McCalla.
Sur scène en France : le 2 août 2024 au Festival du bout du monde à Crozon, le 7 novembre à Saint Genis Laval, le 8 novembre à La Vapeur Dijon, le 9 novembre à La Clé Des Champs à Plaisir et le 12 novembre 2024 à La Maroquinerie à Paris.