De Paris à la Guyane, "Bité" la nouvelle exposition de Caroline Rupert

Forêt primaire amazonienne en Guyane
Un concours ouvert aux jeunes, pour exposer dans une galerie à ses côtés en Guyane, des peintures mises en scènes avec des calebasses. L’artiste guyanaise Caroline Rupert propose de transporter le visiteur dans un univers coloré, punchy et viscéralement ancré à sa terre natale la Guyane. L’exposition “Bité” sera présentée du 7 au 24 août au centre Pagaret, à Rémire-Montjoly, mais c’est en Ile-de-France, où elle vit, que nous l'avons rencontrée avant son départ.

Connue en Guyane, pour ses chansons, Caroline Rupert se fait une place dès 2011 dans le milieu artistique, avec ses peintures et ses premières expositions.  

C’est en pleine nature, en Ile-de-France, dans un parc de 30 hectares, le parc Ballanger, qu’on la retrouve. Un écrin de verdure, son chevalet, et sa bonne humeur légendaire, sont au rendez-vous. Peindre en plein air, une nouvelle envie pour cette boulimique de travail, qui ressent le besoin de peindre sa Guyane, où qu’elle soit. Autrice, compositrice, interprète, poétesse, Caroline Rupert a plus d’une corde à son arc.  

Caroline Rupert

Mes sources d’inspirations sont la Guyane, ses traditions, ses paysages, mais la femme aussi, les instruments de musique également, les clés, les portées.

Caroline Rupert

De la musique à la peinture 

Caroline Rupert au parc Ballanger

Pour Caroline Rupert, la peinture c’est vital, et complémentaire de la musique.  

J’ai commencé à peindre à un moment crucial de ma vie, où ma santé me lâchait, dans un centre de rééducation, j’ai découvert cette “libération”, en même temps, j’ai réappris à marcher, la peinture cela a été ma renaissance

Caroline Rupert

L’exposition “Bité”, fait référence au mot créole “Bité”, qui pourrait se traduire en français par une rencontre inopinée. Caroline Rupert retrouve il y a deux ans, un peu par hasard, une copine de collège. Elles se remémorent leurs souvenirs de jeunesse, leurs envies artistiques de l’époque.  

Caroline peint, et a prévu une exposition en Guyane, de son côté Leïla Raphael a son atelier de décoration de calebasses, "les calebasses de Lili", et comme une évidence, “Bité” voit le jour.  Caroline Rupert propose à sa copine d’exposer avec elle, de créer un nouvel univers artistique, entre calebasses et acryliques.  

On veut proposer au public des créations originales, inattendues, un mélange de couleurs, de formes avec des histoires aussi.

Caroline Rupert

“Bité”, une exposition originale entre objets artistiques en calebasses sublimés par des toiles en acryliques, mais pas seulement, cette exposition, veut également valoriser les jeunes talents.  

 

Un concours pour révéler les jeunes talents 

Caroline Rupert

L’exposition “Bité” propose un concours destiné aux jeunes de 8 à 14 ans. La date limite est fixée au 2 août. Une condition “sine qua non”, l’autorisation parentale.  Le thème choisi est l’amitié, qu’importe la technique (collage, acrylique, pastel), l’essentiel étant de se faire plaisir. Il faut envoyer la photo, en message privé, sur le compte instagram de Caroline Rupert, et les deux finalistes pourront exposer leurs toiles au centre Pagaret.  

C’était important de mettre en valeur la jeunesse. Certains jeunes ont déjà une fibre artistique bien prononcée, cela va les encourager et leur donner une certaine visibilité

Caroline Rupert

tableau de C Rupert espérance

Caroline Rupert, après avoir exposé en Ile-de-France, à Abbeville et à Amiens, exposera au Centre Pagaret, à Rémire-Montjoly, en Guyane du 7 au 24 août 2023.