Deal-Trotter.com, la start-up martiniquaise qui veut faciliter les achats à l'étranger

Lancée en août 2016 par les frères Piquionne, la start-up permet de mettre en relation un acheteur et un voyageur. Ce dernier lui rapporte un produit de l'étranger. Une initiative innovante même s'il est difficile de se faire une place dans le milieu concurrentiel de l'économie collaborative.
Comment faciliter les achats à l'étranger de produits qui n'existent pas sur le marché français ? C'est la question que se posent Frédéric et Joël Piquionne en 2013. En voyage aux Etats-Unis, Frédéric rapporte à son frère une paire de baskets qui n'existent pas en France. C'est le déclic. Le concept est né, mais il faudra près de 3 ans aux Martiniquais pour concrétiser leur idée. 

"Nous avons d'abord affiné le projet. Puis nous avons monté la communauté. Lorsque nous avons eu des quasi-certitudes sur le fonctionnement du service et qu'il pouvait correspondre à un marché. Nous avons lancé Deal-Trotter.com", raconte Frédéric. 

Des produits n'existant pas en France ou moins cher à l'étranger

Aujourd'hui, la mécanique de Deal-Trotter.com est bien rodée. L'acheteur commande l'objet sur le site. Il est mis en relation avec le voyageur. Ce dernier récupère le produit dans le pays dans lequel il se trouve, puis le ramène et le remet à son propriétaire en mains propres. 


Pour les frères Piquionne, chacun y trouve son compte. "L'acheteur acquiert un bien qui n'existe pas en France ou moins cher qu'il ne pourrait le trouver en France. Et il paie moins de frais de port que s'il le produit lui était envoyé par la poste. Le voyageur gagne 10 euros par colis. Notre société prend 13 euros de commission fixe. Tout le monde est gagnant", assurent-t-ils. 

Un développement progressif

Après 6 mois d’existence, le site compte 3500 inscrits pour une centaine de transactions. Un résultat que les Martiniquais estiment satisfaisants, car il n’est pas simple de se faire une place dans le milieu très concurrentiel de l’économie collaborative. Rien qu'au Numa Paris, une association qui accompagne les entreprises innovantes, des dizaines d'inventeurs tentent de faire émerger de nouveaux projets. 

Regardez le reportage de France Ô / La1ère.fr :

©la1ere

"La difficulté, c'est de faire connaître le site et que les utilisateurs nous fassent confiance. On peut très vite perdre la perdre à la moindre erreur", prévient Joël. Prochaine étape : trouver des investisseurs, "la partie la plus difficile du métier d'entrepreneur", poursuit-il. Pour faire décoller leur entreprise : les frères Piquionne espèrent lever entre 350 000 et 500 000 euros en 2017.