L'écrivain britannique originaire de Trinité-et-Tobago, V.S. Naipaul, prix Nobel de littérature en 2001, est mort à 85 ans, a annoncé samedi sa famille. Il laisse une œuvre considérable empreinte des traumatismes liés à la période post-coloniale.
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"Il était un géant dans tout ce qu'il a accompli et il est mort entouré par ceux qu'il aimait, ayant vécu une vie pleine de créativité merveilleuse et d'initiative", a déclaré sa femme, Lady Naipaul, dans un communiqué. Vidiadhar Surajprasad Naipaul - peintre du déracinement, des petites gens et des empires déclinants - est l'auteur de plus de trente ouvrages dans lesquels se mélangent fictions, non-fictions et autobiographies.
En lui décernant le prix Nobel en 2001, l'Académie suédoise avait qualifié V.S. Naipaul d' "écrivain cosmopolite" et "tourmondiste littéraire". L'une de ses oeuvres majeures est son autobiographie "Une maison pour Monsieur Biswas" en 1964, où le héros emprunte les traits du père de l'écrivain. A travers ce livre, il décrivait la difficulté pour les immigrants indiens dans les Caraïbes de s'intégrer dans la société tout en conservant leurs racines.
Le drame de Naipaul, l'Académie suédoise le résume ainsi : "La pauvreté culturelle et spirituelle de Trinidad l'afflige, l'Inde lui est devenue étrangère et il lui est impossible d'adhérer aux valeurs traditionnelles de l'ancienne puissance coloniale anglaise". Ses premiers travaux, consacrés aux Antilles, vont ensuite s'élargir au monde entier, Naipaul se concentrant essentiellement sur les traumatismes liés aux changements post-coloniaux. Condamné à chercher dans les valeurs universelles l'essence de l'être, et à travers elle sa propre identité, l'écrivain-philosophe visitera l'Inde, l'Afrique, les Amériques et les pays musulmans d'Asie.
Titulaire de nombreux prix, dont le prestigieux Booker Prize (1971) britannique pour "Dis-moi qui tuer", il a été anobli par la reine en 1990. Réputé pour son franc-parler, il était connu pour rompre facilement avec ses connaissances : "Ma vie est courte. Je ne peux pas écouter des banalités", disait-il.
Déracinement
Né le 17 août 1932 dans les Antilles britanniques, à Port-of-Spain, la capitale de Trinité-et-Tobago, d'une famille d'immigrés indiens, il avait étudié la littérature anglaise à l'université d'Oxford avant de s'établir en Angleterre en 1953. Naipaul avait consacré une grande partie de sa vie à voyager et était devenu un symbole du déracinement dans la société contemporaine.En lui décernant le prix Nobel en 2001, l'Académie suédoise avait qualifié V.S. Naipaul d' "écrivain cosmopolite" et "tourmondiste littéraire". L'une de ses oeuvres majeures est son autobiographie "Une maison pour Monsieur Biswas" en 1964, où le héros emprunte les traits du père de l'écrivain. A travers ce livre, il décrivait la difficulté pour les immigrants indiens dans les Caraïbes de s'intégrer dans la société tout en conservant leurs racines.
Réputé pour son franc-parler, Naipaul était connu pour rompre facilement avec ses connaissances : "Ma vie est courte. Je ne peux pas écouter des banalités", disait-il.
Le drame de Naipaul, l'Académie suédoise le résume ainsi : "La pauvreté culturelle et spirituelle de Trinidad l'afflige, l'Inde lui est devenue étrangère et il lui est impossible d'adhérer aux valeurs traditionnelles de l'ancienne puissance coloniale anglaise". Ses premiers travaux, consacrés aux Antilles, vont ensuite s'élargir au monde entier, Naipaul se concentrant essentiellement sur les traumatismes liés aux changements post-coloniaux. Condamné à chercher dans les valeurs universelles l'essence de l'être, et à travers elle sa propre identité, l'écrivain-philosophe visitera l'Inde, l'Afrique, les Amériques et les pays musulmans d'Asie.
Anobli par la reine
En 1998, il livrait "Jusqu'au bout de la foi", après avoir refait, apaisé, le voyage qui l'avait conduit, dix-sept ans auparavant, dans les quatre pays musulmans non arabes (Indonésie, Iran, Pakistan, Malaisie) qui avaient inspiré le fiévreux "Crépuscule sur l'Islam, voyage au pays des croyants". Il y décrivait les pays post-coloniaux comme des sociétés "à moitié faites" et soutenait que l'islam réduisait à l'esclavage et tentait d'éliminer les autres cultures.Titulaire de nombreux prix, dont le prestigieux Booker Prize (1971) britannique pour "Dis-moi qui tuer", il a été anobli par la reine en 1990. Réputé pour son franc-parler, il était connu pour rompre facilement avec ses connaissances : "Ma vie est courte. Je ne peux pas écouter des banalités", disait-il.