[Décryptage] Les TAAF : ces terres du bout du monde

Les manchots sur l'îles aux Cochons, dans l'archipel de Crozet, dans les TAAF.
Connaissez-vous les TAAF, les Terres australes et Antarctiques françaises ? Ces territoires du bout du monde, sans population autochtone, sont un paradis pour la faune et la flore. Les mers australes pourraient bientôt être classées au Patrimoine mondial de l’Unesco.
 
Vous avez peut-être déjà entendu leurs noms, propices à l’imagination : les Iles Eparses, Saint-Paul et Amsterdam, l’archipel Crozet, celui des Kerguelen, et la Terre Adélie. On les appelle les TAAF, les Terres Australes et Antarctiques Françaises.

Les TAAF sont administrées par une Préfecture située à La Réunion. On y trouve peu de terres mais les TAAF assurent à la France une vaste zone économique exclusive. Regardez le décryptage de Marie Radovic : 
©la1ere
 

Une réserve naturelle de 670 000 km²

C'est sur ces îles que l'on trouve la plus forte concentration d'oiseaux marins au monde. On a environ 50 millions d'oiseaux qui viennent se reproduire chaque année : des albatros, des manchots, des pétrels.
Cédric Marteau, directeur de la réserve naturelle des terres australes


La réserve naturelle s'étend sur 670 000 kilomètres carrés. S'y épanouissent éléphants de mer, orques, otaries... Un sanctuaire que la France souhaite protéger davantage, d’autant plus que beaucoup de ces espèces sont menacées. En janvier, une demande est formulée pour inscrire les Terres et mers australes françaises au Patrimoine mondial de l’Unesco. Réponse attendue en juillet prochain. 

Pas d’habitants sur place 

Conjugués à l’éloignement, les vents violents et l’humidité ont eu raison des tentatives de colonisation. Pourtant, sur certaines îles, la présence humaine est permanente. Tout au long de l’année, des militaires et surtout des scientifiques se relaient pour des missions de plusieurs mois. Ils y étudient notamment l’évolution du climat.
 

Un billet à 8600 euros 

Vous pouvez tenter l’aventure, en embarquant à bord du Marion Dufresne, au départ de La Réunion. Quatre fois par an, ce navire scientifique ravitaille les Terres Australes. S’y glisser à bord est un privilège : il vous en coûtera plus de 8600 euros ! Mais à ce prix-là, c’est le grand frisson.  

Recevoir du courrier des TAAF

Si vous ne pouvez pas vous rendre aux TAAF, sachez que vous pouvez toujours faire oblitérer votre courrier depuis ces terres d’exception ! Préparez votre enveloppe pré-affranchie, adressez-la sous pli à l’administrateur de l’île choisie. Votre courrier bravera les 40ème rugissants… pour vous revenir avec le cachet ad hoc.