La députée réunionnaise a interpellé, mardi 4 mai, le ministre des Solidarités et de la Santé sur la circulation active du Covid-19, doublée d’une explosion du nombre de cas de dengue à La Réunion. Elle demande davantage de moyens au gouvernement.
Karine Lebon s’est indignée de la situation épidémique à La Réunion à l’occasion de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale mardi 4 mai, dénonçant une “double urgence sanitaire”.
“La dengue connaît une nouvelle intensité”
“Lorsque la Covid s’est abattue sur la planète, nous subissions déjà depuis de très longs mois une épidémie de dengue d’une rare virulence. Depuis plus d'un an, et surtout en ce moment, la lutte épidémique à La Réunion doit être menée sur deux fronts”, a exposé la députée de la Gauche démocrate et républicaine devant l'Assemblée.
.@KarineLebon (GDR) s'insurge contre la situation sanitaire à La Réunion:la double circulation "virulente" du variant sud-africain au COVID et de l'épidémie de dengue sature les urgences et met en exergue la pénurie de médicaments.Elle demande des moyens supérieurs #DirectAN #QAG pic.twitter.com/NsoREnARUp
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) May 4, 2021
L’île subit une circulation active du Covid et du variant sud-africain sur son territoire. 1070 nouveaux cas et deux décès ont été enregistrés par l’Agence régionale de santé, dans la semaine du 24 au 30 avril. Dans le même temps, “la dengue connaît une nouvelle intensité”, alerte l’élue. 1 686 cas ont été recensés la semaine passée. “J’ai été l’un deux au début du mois”, a confié la députée. Les formes graves de cette maladie transmise par les moustiques sont “en augmentation”, souligne l’ARS. 22% des hospitalisations à La Réunion sont liées à une forme sévère de la dengue.
Réactivation du plan Ravines
Pour faire face à cette double épidémie et à la saturation des urgences, “sans oublier le risque de pénuries des deux principaux antalgiques contre la dengue”, Karine Lebon demande une intensification de la lutte antivectorielle et la réactivation du plan Ravines qui avait aidé dans la lutte contre le chikungunya.
“Cette situation préoccupe pleinement notre ministère, comme celui des Outre-mer”, lui a assuré Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre des solidarités et de la santé. “L ’ARS se charge de la lutte antivectorielle sur le territoire et elle est à pied d'œuvre en agissant auprès de la population réunionnaise pour réduire les risques de propagation de maladies transmises par les moustiques”, a-t-elle rappelé, évoquant les 150 agents déployés sur le territoire pour des missions de contrôle et de démoustication. “Soyez assurée que nous suivons de très près cette situation en lien avec l’ARS”, a conclu la ministre déléguée.