Dernières répétitions avant le Carnaval pour Tropikana

Les danseuses de Tropikana
Dans le Val-de-Marne, l'association antillaise Tropikana règle ses derniers préparatifs avant le Carnaval de Granville le 11 février. Danseuses, musiciens, costumiers... Ils étaient une trentaine à répondre présents à la répétition générale samedi dernier.
Dans le dédale des couloirs de cette salle municipale, à Villeneuve-Saint-Georges, la circulation est difficile. Ici, une coiffe à plumes qui rentre dans un vestiaire, plus loin un visage pailleté qui se regarde dans un miroir.  Sur fond de hip-hop les enfants chahutent pendant que les adultes se préparent pour leur grand filage. Ils sont une trentaine de membres de l’association Tropikana, créée en 2014,  à être présents à cette répétition générale pour le Carnaval de Granville du 11 février prochain.

Gilles Delcros montre les costumes à plumes de Tropikana

Le président, Gilles Delcros, gère l’organisation et répartit les tâches. Il pointe du doigt les différents coins de la salle. "Ici, on a les musiciens. Là-bas, les danseuses. Et la première loge c’est pour mettre les percussions." Malgré l’agitation qui règne autour de lui le cinquantenaire affiche un air confiant. "Tout est OK, on est prêt. On a hâte de mettre le feu maintenant !"

Atelier costumes

Un peu plus loin, penché sur une table de travail,  David-Xavier se concentre. Pistolet à colle à la main, le jeune homme s’applique à recoller des pierres brillantes sur les costumes des musiciens. "Je fais du rafistolage, explique-t-il, car ce sont les costumes de l’année dernière et ils ont de petites imperfections." Fabriqués par une dizaine de membres de l’association en 2017, pour le Carnaval tropical de Paris, les pièces colorées seront réutilisées à Granville. "Avec eux on a gagné le prix des meilleurs costumes !" ajoute fièrement Gilles Delcros, qui insiste sur ce qui fait l'identité de la troupe : l'utilisation de plumes.

David-Xavier retouche les costumes

Pour sa première collaboration avec l’association Tropikana, David-Xavier occupe également le rôle de maquilleur… et de danseur ! "Je me suis très investi très vite", s’amuse-t-il. Pot de paillettes dorées à la main, il les verse délicatement sur le visage de Kateleen, dix ans. La tête renversée en arrière, la fillette grimace. Elle en a dans la bouche. Pas de quoi la dégouter du maquillage pour autant : "Quand je serai grande je me maquillerai tout le temps !"

Transmission aux enfants

Elle dansera pour le Carnaval avec sa copine Tarina, aux côtés des adultes. Une "évidence" pour ces derniers, qui veulent ainsi transmettre les traditions des Antilles à leurs enfants nés dans l’Hexagone. Sandrine est d’origine martiniquaise. Elle amène sa fille Lylia, trois ans, à chaque manifestation de Carnaval.

"Elle aime danser, elle aime chanter. Le Carnaval est un bon environnement pour elle. Puis j’ai grandi avec ça, donc c’est bien qu’elle le connaisse aussi. Connaitre ses origines c’est important."


Une centaine de personnes mobilisées

Avec leurs tenues en wax assorties, mère et fille prennent place pour la répétition. Une dizaine de danseuses, et autant de musiciens, s’installent avec elles. "Et un, deux, trois…" Au rythme des percussions, la troupe revoit ses chorégraphies dans un tourbillon de couleurs. Son président, Gilles Delcros, les couve du regard. Entre deux morceaux il fait des remarques et peaufine les détails. Cette année les effectifs seront plus importants. "Plus d’une centaine de personnes travaillent sur le Carnaval", précise-t-il. Un défi logistique, et la promesse de redoubler d’énergie à Granville pour la parade du 11 février.


Retrouvez le reportage de France Ô / Outre-mer 1ère :

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