Derniers tickets olympiques à saisir à Angers pour les athlètes David, Thiery et Saïdy

La Guadeloupéenne Yanis David, le Martiniquais Thiery et le Réunionnais Saïdy. Trois athlètes qui visent un ticket olympique, ce week-end à Caen à l'occasion des championnats de France d'athlétisme.
Les retardataires sont prévenus. Les championnats de France d'athlétisme se déroulent à Angers jusqu'à dimanche. Date limite pour réaliser les minimas olympiques. La sauteuse en longueur David, le perchiste Thiery et le sprinteur Saïdy poursuivent un même rêve. S'inviter in extremis à la grande fête des JO de Paris 2024.

Honneur aux dames. Avec la bondissante Yanis David. La Guadeloupéenne vit aux États-Unis depuis huit ans. Une grosse blessure en 2023 a compliqué sa préparation olympique. Heureusement, son printemps 2024 à la longueur s'est révélé prometteur. À Angers, Yanis doit sauter 6 mètres 86. Défi ambitieux. Mais pas impossible pour cette athlète de 26 ans qui a déjà vécu les Jeux à Tokyo en 2021.

Grande forme également pour le perchiste martiniquais Baptiste Thiery. Lors des derniers championnats d'Europe à Rome, le sauteur de 23 ans a pris une belle neuvième place. Passant 5 mètres 75. Égalant au passage son record personnel. Sa mission à Angers ? Franchir 5 mètres 82. Sept petits centimètres supplémentaires et son premier ticket olympique serait alors validé. 

Enfin, n'oublions pas le plus fou des coureurs tricolores de 400 mètres : Fabrisio Saïdy. Perturbé par des blessures à répétition depuis plusieurs années, le Réunionnais semble enfin épargné par les soucis physiques. Ses chronos baissent. Ce week-end, il vise un hold-up. Ni plus ni moins. Reprendre sa couronne. Réintégrer l'équipe de France. Avant de prendre la direction du Stade de France.

Déjà qualifiés mais pas rassurés

Les athlètes qui ont déjà réalisé les fameux minima olympiques, s'attendent à vivre un week-end tranquille. Sauf blessure bien évidemment. Il n'empêche que certains manquent encore de repères. C'est le cas de la Guadeloupéenne Rénelle Lamote. Sur sa page Instagram, elle évoque des coups durs ayant perturbé sa préparation. Rénelle n'a effectué sa première sortie officielle qu'à la mi-juin. À Angers, la championne du 800 mètres souhaite avant tout se rassurer. 

Wilhem Belocian a fait une belle saison hivernale. Avant de connaître un printemps décevant. Le Guadeloupéen demeure un incontournable du 110 mètres haies. Mais un champion de son rang cherche surtout à courir vite. Retrouver des chronos à la hauteur de son talent. Paris 2024, c'est dans moins d'un mois. 

Dans une moindre mesure, citons le Martiniquais Wilfried Happio. Sur le 400 mètres haies, le tout jeune papa n'a pas vraiment brillé lors des championnats d'Europe à Rome. Heureusement, tout est rentré dans l'ordre depuis. Lors du Meeting de Madrid, il a signé un très beau 48 secondes 01. Et comme il décroche le titre national depuis 2019, gageons qu'une sixième couronne d'affilée figure dans ses plans.

Les incontournables

Honneurs aux dames. Forcément. Car l'incontournable avec un grand I, c'est bien Gémima Joseph. La Guyanaise a déjà trois billets olympiques dans son sac à dos. Présence en solo sur 100 et 200 mètres. Sans oublier sa participation au collectif relais 4 fois 100 mètres. Sixième de la dernière finale européenne du 100 mètres, Mima est désormais le leader du sprint court tricolore féminin. Un doublé 100/200 à Angers ?

Et que dire de Raphaël Mohamed ? L'outsider mahorais du 110 mètres haies est devenu une valeur sûre. Gagnante. Minima olympiques en poche. Puis une quatrième place dans la finale européenne à Rome. S'il continue sur sa lancée à Angers, on voit mal comment son ticket pour Paris 2024 pourrait lui être refusé.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par STADION (@stadion_actu)

Enfin, n'oublions pas Laëticia Bapté et Gilles Biron. Sur le 100 mètres haies, la Martiniquaise a déjà réalisé les minima. À Angers, elle va chercher à titiller la star de la discipline, Cyrena Samba-Mayela, championne d'Europe 2024. Quant à Gilles Biron, il n'a pas décroché les minima pour une qualification en individuel sur le 400 mètres. Mais sa place au ranking (le fameux classement mondial) devrait lui ouvrir les portes du Stade de France.