Numérique, agroalimentaire, animation 3D, livraison de repas ou encore transition énergétique. Voilà quelques-uns des domaines innovants dans lesquels huit entreprises ultramarines ont choisi de se lancer. Ces start-ups, dont quatre sont basées à La Réunion, deux en Martinique, une à Saint-Martin et une autre en Guadeloupe, participent aux “French Overseas tech days”, autrefois appelés “Web péi” et dispensés par la Team France Export de Business France. Jusqu’au 16 juillet, elles seront accompagnées par l’agence nationale dédiée à l'internationalisation de l’économie française et formées aux enjeux du commerce international et pourront, à terme, développer leur filière d’exportation à l’échelle mondiale.
Startup tech des Outre-mer, participez aux French Overseas Tech Days 2021 et préparez-vous à international avec des méthodes et best practices made in US !
— Business France Outre-mer (@BF_OutreMer) May 25, 2021
✔+ d'info & inscription sur : https://t.co/Va0iLyk7Ra pic.twitter.com/LC4Od5xYa8
Un accompagnement “sur mesure”
Chaque année, la Team France Export qui fédère Business France et les services internationaux des CCI accompagne entre 100 et 150 entreprises ultramarines dont près d'un tiers du secteur Tech. “Pendant ces journées, on essaie de sensibiliser les start-ups ultramarines aux bonnes pratiques de la tech”, explique Johann Remaud, coordinateur Outre-mer à Business France.
Ces journées permettent à l'agence nationale pour le développement économique d’échanger avec les entreprises ultramarines sur leurs stratégies marketing. “Les sessions digitales ont pour mission d’identifier et de répondre aux besoins et attentes des entreprises participantes”, indique Team France export dans un communiqué. Coaching, débriefing, étude de marché… L’accompagnement se fait sur tous les aspects commerciaux des entreprises et s’adresse à toute start-up française dont le siège social est situé dans un territoire ultramarin.
“On essaie de proposer un accompagnement sur mesure aux entreprises d’Outre-mer”
“On a interrogé 80 entreprises basées aux Antilles-Guyane pour connaître l’impact de notre accompagnement sur leurs activités. En général il faut attendre trois, quatre ans avant de voir les résultats", indique Johann Remaud. À l’instar de l’entreprise guyanaise Solamaz. Fabriquant des produits à énergie solaire, elle a récemment pu s’implanter au Brésil et au Suriname, à la suite de de formations ou d'accompagnements menés par Business France.
Des entreprises tournées vers l’international
Stratégie d'influence à l’international, gestion d’un budget, apprendre à pitcher “à l’Américaine”... Certifié “made in US”, tous les programmes de la Team France Export destinés aux Outre-mer sont pensés pour que les entreprises ultramarines puissent s’implanter durablement sur le marché international. “On travaille avec des start-ups qui avaient déjà prévu de se développer à l’international mais on s’adresse aussi à celles qui se disent “pourquoi pas moi”, on essaie d’approcher des entreprises qui n’y auraient pas cru”, détaille Johann Remaud. “L’international n’est pas forcément le haut de la pile des priorités quand on se lance et pourtant les entreprises et les collectivités locales doivent le prendre en compte“, rappelle le responsable du pôle Outre-mer.
“On pousse ces entreprises à gérer leur propre développement à l’échelle régionale. Si c’est une entreprise aux Antilles-Guyane, on s’intéresse à la zone caribéenne, si elle est à La Réunion, on se concentre sur le bassin de l’océan Indien”.
Une implantation à l’international permettrait aux entreprises concernées de mieux affronter les périodes de crise. Selon Business France, “les entreprises qui exportent font partie de celles qui ont le mieux traversé la crise”. Johann Remaud affirme qu’“avoir des clients dispersés partout dans le monde, et non localisés, permet de mieux passer la crise”.
Le ministère des Outre-mer, partenaire des “French Tech Overseas days”, accompagne Business France pour le développement des petites et moyennes entreprises ultramarines depuis plus de douze ans. Plusieurs conventions sont signées afin de leur proposer “un appui dans leurs démarches de prospection à l’export”, indique le ministère.