Desserte aérienne de la Polynésie : les lourdes conséquences de la décision de Donald Trump

Après la décision de Donald Trump de suspendre pour trente jours l'entrée des Européens sur le sol américain en raison du coronavirus, les compagnies françaises sont contraintes d'annuler les vols vers les Etats-Unis. Les conséquences sont lourdes pour la desserte de la Polynésie. 
 
A partir de vendredi 13 mars à minuit, toutes les compagnies aériennes françaises vont suspendre pour trente jours les vols vers les Etats-Unis. C'est la conséquence de la décision du président américain Donald Trump, en réaction au coronavirus : il a annoncé mercredi 11 mars qu'il interdisait aux ressortissants des vingt-six pays européens de l'espace Schengen de se rendre aux Etats-Unis, pour une durée de 30 jours à compter de vendredi minuit.  

Desserte de Polynésie affectée

Cette décision a un impact lourd pour la desserte de la Polynésie française, qui passe par Los Angeles et San Francisco. Trois compagnies sont concernées : Air Tahiti Nui, Air France et French Bee. A partir de vendredi à minuit, ces compagnies ne pourront donc plus desservir la Polynésie, via les Etats-Unis. La continuité territoriale entre les Outre-mer et la France hexagonale est, de fait, mise à mal par cette décision de Donald Trump.

Pour l'heure, au ministère des Transports, à Paris, pas de réponse à cette question sur la continuité territoriale, alors que ce jeudi matin, Jean-Baptiste Djebarri, secrétaire d’Etat chargé des transports, recevait les acteurs du transport aérien pour faire le point sur les conséquences du coronavirus.

En fin de matinée, toujours à Paris, on indiquait, de source proche de la compagnie Air Tahiti Nui " travailler à une nouvelle route aérienne qui serait mise en place dès ce week-end et qui passerait sans doute par les Antilles françaises, comme aprés le 11 septembre 2001, ou par le Canada".
 

Situation différente pour la Nouvelle-Calédonie

Concernant les vols entre l'Hexagone et la Nouvelle-Calédonie, la situation est différente, puisque les voyageurs transitent par le Japon et non par les Etats-Unis. Cette desserte n'est donc pour l'heure pas affectée. Les voyageurs qui se rendent à Wallis et Futuna passent également par le Japon puis Nouméa, ils ne sont donc pas non plus concernés.