Ce 28 septembre, c'est la journée mondiale du droit à l'avortement. Le taux de recours à l'avortement a légèrement augmenté en 2019, avec plus de 232.000 IVG en France, atteignant son plus haut niveau depuis trente ans. Les Outre-mer affichent un taux très élevé, le double de la moyenne nationale.
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En 2019, 232 200 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été enregistrées en France, soit environ une pour trois naissances, selon une étude de la Drees, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques. Le taux de recours est à son niveau le plus élevé depuis 1990 et atteint 15,6 IVG pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans dans l'Hexagone et 28,2 dans les départements et régions d’outre-mer (DROM).
Ce sont les jeunes femmes de 20 à 29 ans qui restent les plus concernées, leur taux de recours étant de 27,9 IVG pour 1 000 femmes sur l'ensemble du territoire français. Depuis les années 2010, le taux de recours à l'IVG augmente chez les trentenaires, note l'étude, tandis qu'il diminue chez les moins de 20 ans.
La possibilité de pratiquer hors établissements des IVG médicamenteuses à partir de 2005 a contribué à cette évolution. En 2019, ce sont 70 % des IVG qui sont ainsi réalisées contre 30 % en 2001.
Près d'une IVG sur cinq est réalisée entre la 10e et la 12e semaine de grossesse, délai légal maximal. La délégation aux droits des femmes à l'Assemblée a récemment préconisé de porter de 12 à 14 semaines ce délai, une mesure qui fera l'objet d'une proposition de loi étudiée en octobre.
Pour la première fois, la Drees a croisé les données sur les IVG avec les données fiscales, mettant en évidence une corrélation entre niveau de vie et recours à l'avortement, "les femmes les plus précaires y recourant sensiblement plus que les plus aisées", indique la Drees.
Ce sont les jeunes femmes de 20 à 29 ans qui restent les plus concernées, leur taux de recours étant de 27,9 IVG pour 1 000 femmes sur l'ensemble du territoire français. Depuis les années 2010, le taux de recours à l'IVG augmente chez les trentenaires, note l'étude, tandis qu'il diminue chez les moins de 20 ans.
Les recours à l'IVG plus élevés Outre-mer
Les taux de recours à l’IVG sont deux fois plus élevés Outre-mer. Ils dépassent 39 IVG pour 1 000 femmes en Guyane et en Guadeloupe contre 17 IVG pour 1000 femmes en Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse, les trois régions de l'Hexagone où le taux est le plus élevé. Dans son étude, la drees relève également des taux deux fois plus élevés pour les mineures dans les Outre-mer que dans l'Hexagone.Près de 42 % des IVG réalisées hors établissements hospitaliers Outre-mer
61 500 des IVG ont été réalisées hors d’une structure hospitalière en 2019, soit 25,4 % du total des IVG en métropole et 41,6 % dans les Outre-mer. En Guadeloupe 56 % des IVG sont réalisés en cabinet libéral, 51% en Guyane et 36 % à La Réunion. La pratique des IVG dans les centres de santé et les Centre de Planification et d'Education Familiale se développe peu à peu, indique la Dress. Elle atteint notamment 7 % en Guyane (contre 4% en 2018).La possibilité de pratiquer hors établissements des IVG médicamenteuses à partir de 2005 a contribué à cette évolution. En 2019, ce sont 70 % des IVG qui sont ainsi réalisées contre 30 % en 2001.
Près d'une IVG sur cinq est réalisée entre la 10e et la 12e semaine de grossesse, délai légal maximal. La délégation aux droits des femmes à l'Assemblée a récemment préconisé de porter de 12 à 14 semaines ce délai, une mesure qui fera l'objet d'une proposition de loi étudiée en octobre.
Pour la première fois, la Drees a croisé les données sur les IVG avec les données fiscales, mettant en évidence une corrélation entre niveau de vie et recours à l'avortement, "les femmes les plus précaires y recourant sensiblement plus que les plus aisées", indique la Drees.