Deux peintres antillais au Salon des artistes indépendants du Grand Palais Éphémère à Paris

Le jour de la Saint-Valentin était également jour de vernissage de l’immense exposition Art Capital 2023 au Grand Palais Éphémère à Paris. Un événement rassemblant quelque 1500 artistes et des milliers d’œuvres. Art Capital est divisé en quatre salons dont un consacré aux artistes indépendants. Parmi ces derniers, deux Antillais, Régine Séraphin et Roger Palie, soutenus par l’association Couleurs pays de l’Antillaise Mélissa Biron (Guadeloupe-Martinique).

"Dans notre initiative Art Freedom nous avons voulu mettre en valeur la notion de la diversité sous ses aspects culturels, artistiques, et sociaux. Nous faisons la promotion des artistes émergents et des artistes confirmés, d’ici et d’ailleurs. Nous avons bien entendu des artistes d’Outre-mer mais aussi des cinq continents, des peintres, des sculpteurs et des photographes par exemple", détaille Melissa Biron. "Art Freedom a déjà exposé au Carrousel du Louvre, à l’Espace Pierre Cardin, et bien sûr au Grand Palais où nous en sommes à notre sixième édition. En 2024, nous y aurons d’ailleurs un espace dédié à l’Outre-mer." Voici les artistes ultramarins présents cette année au Grand Palais Éphémère.

Régine Séraphin, "Le Dilem"

Régine Séraphin est née en Martinique de parents originaires de la Guadeloupe et de la Dominique. Autodidacte en peinture, la majorité de ses œuvres sont consacrées au patrimoine antillais. "Je fais découvrir des paysages de Guadeloupe, de Martinique, et je vais en réaliser d’autres pour les autres îles. Je souhaite attiser la curiosité de voyager dans nos territoires", dit-elle à Outremer La 1ere. "A travers mes tableaux je veux aussi refléter la réalité de tous les jours et faire ressortir l’intériorité des personnes".

En ce qui concerne le tableau présenté au Salon, "Le Dilem", elle explique : "L’esquisse date d’il y a cinq ans et je l’ai finalisée très récemment. Ce que j’ai voulu refléter c’est que tout type de génération peut se retrouver dans cette peinture. Il y a quatre escaliers qui représentent quatre trajectoires. A vous de la choisir. Je représente également un soleil en Ying et Yang, c'est à dire l’équilibre du monde. On voit aussi une nuit étoilée car je pense que c’est la nuit que l’on réfléchit le mieux pour prendre des décisions. Moi-même je travaille souvent la nuit, source d’inspiration", ajoute Régine Séraphin. 

Roger Palie, côté solaire

Roger Palie est originaire de Sainte-Anne en Guadeloupe. Il peint depuis une vingtaine d’années. Il a commencé comme autodidacte avant de prendre des cours à l’Atelier Pierre Soulages à Charenton-le-Pont où il a perfectionné son style. "Je pêchais sur le mélange des couleurs et la perspective et cela m’a vraiment amené un plus", précise-t-il.

"Je peins au feeling, en fonction de ce que je ressens", explique Roger Palie. "Dès que je sens ce déclic, où une émotion se passe, c’est à ce moment-là où je me lance. Je n’ai pas quelque chose de prédéfini. Je peux peindre sur les Antilles comme sur la Tour Eiffel. Ce qui m’intéresse c’est le mélange des couleurs, qui existent en multitude dans le monde, avec un côté solaire." Pour son œuvre, Roger Palie a reçu un prix de la ville de Maisons-Alfort et il travaille sur un projet d’exposition à Sainte-Anne en Guadeloupe.

Art Capital, du 15 au 19 février 2023
Grand Palais Éphémère
2 place Joffre, 75007 Paris
Espace B2-B5 au Salon des artistes indépendants pour les peintres ultramarins