Deux responsables du parti Calédonie ensemble (UDI) ont été mis en examen dans le courant de la semaine dernière, à Nouméa, dans le cadre d'une enquête sur des emplois fictifs présumés lors de la campagne des législatives de 2017, a appris l'AFP de source proche de l'enquête.
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Selon cette source, au moins deux membres du parti, Philippe Michel, l'ancien président de la province Sud, et Martine Lagneau, l'ancienne première vice-présidente, ont été mis en examen pour détournement de biens publics, un délit passible de dix ans d'emprisonnement et d'une amende d'un million d'euros par le Code pénal.
A l'occasion de ce scrutin majeur pour l'archipel, Calédonie ensemble avait été largement défait, devenant la quatrième force politique du territoire après avoir été à la tête des principales institutions au cours de la dernière mandature.
La Nouvelle-Calédonie est plongée dans une crise politique, les membres du gouvernement élus jeudi à Nouméa n'ayant pas réussi à désigner un président. Calédonie ensemble, en position d'arbitre, s'est abstenu, renvoyant dos à dos indépendantistes et non indépendantistes.
Détournement de biens publics
Ces mises en examen interviennent après des perquisitions réalisées au mois de décembre 2018 dans les locaux du parti au Congrès de la Nouvelle-Calédonie ainsi qu'à des auditions par les gendarmes au mois de mars. Lors d'une conférence de presse, Philippe Michel avait alors dénoncé une "bidouille politico-judiciaire", les gardes à vue intervenant quelques semaines avant la tenue des élections provinciales.A l'occasion de ce scrutin majeur pour l'archipel, Calédonie ensemble avait été largement défait, devenant la quatrième force politique du territoire après avoir été à la tête des principales institutions au cours de la dernière mandature.
Législatives de 2017
Il est reproché au parti d'avoir eu recours à des collaborateurs politiques du Congrès et de la province Sud dans le cadre de la campagne des législatives de 2017. Cette élection avait permis à Calédonie ensemble de remporter les deux sièges de députés, occupés par Philippe Dunoyer et Philippe Gomès, le leader du mouvement, également mis en examen en avril, mais dans une autre enquête pour prise illégale d'intérêts.La Nouvelle-Calédonie est plongée dans une crise politique, les membres du gouvernement élus jeudi à Nouméa n'ayant pas réussi à désigner un président. Calédonie ensemble, en position d'arbitre, s'est abstenu, renvoyant dos à dos indépendantistes et non indépendantistes.