Ce documentaire propose de saisir le fonctionnement de cette société, empreinte de ses héritages africains, bantous et musulmans. Une société où les traditions sont toujours en vigueur malgré la départementalisation récente et sa modernisation.
La femme, pilier central de la famille
La famille mahoraise est matrilinéaire, organisée autour de la femme. La transmission des terres se fait aux filles. Dans l’archipel des Comores, la coutume veut que la famille de la future mariée construise sa maison. Traditionnellement, la maison (dagoni) est construite par les frères et le père sur le terrain familial. Les terrains étant devenu très chers, il est fréquent de construire sur la même parcelle que d'autres membres de la famille en rajoutant un étage. La femme y habite seulement lorsqu’elle est mariée et les époux en prennent possession lors des cérémonies du mariage.
Un mariage dans le respect des traditions
Dans le village de Chirongui, les familles de Yasmina et de Joris s’affairent à la préparation de leur mariage. Les parents offrent à leur fille la maison où son époux va s’installer. À l’instar d’Hidaya, la mère du marié, de Kouraychia, la mère de la mariée ou de Mariame, une amie de la famille, la majorité des Mahoraises perpétuent ce mode d’organisation familiale fondé sur ces principes de droit coutumier transmis par les femmes.
L’évolution de la femme mahoraise
Mère, travailleuse, leader, indépendante ou encore femme au foyer, la femme mahoraise a de multiples facettes, qui ont évolué au fil des générations. Peu à peu, sa place au sein du noyau familial a changé, au même titre que dans la société.
Réalisation : Denis Buttner
Production : JPL Production, avec la participation de France Télévisions
Durée : 52 min - © 2022