La dramaturge guadeloupéenne Gerty Dambury présente sa "Radio des bonnes nouvelles" à Paris (22 et 23 janvier)

Les comédiennes de "La Radio des bonnes nouvelles" de Gerty Dambury en action.
Dans le cadre de son projet "Femmes militantes et inspirantes", le théâtre Le Tarmac - La Scène internationale francophone à Paris accueille la dernière pièce de l’écrivaine et dramaturge guadeloupéenne Gerty Dambury, "La Radio des bonnes nouvelles", les 22 et 23 janvier.
Après une tournée de représentations en Guadeloupe, en Guyane, à Marie-Galante et en Martinique, La Radio des bonnes nouvelles, dernière création théâtrale de l’écrivaine et dramaturge guadeloupéenne Gerty Dambury, est de retour à Paris au Tarmac, qui consacre un cycle aux Femmes militantes et inspirantes.

Militantes et inspirantes, elles le sont, les femmes mises en scène par Gerty Dambury. On y retrouve de grands noms, parfois oubliés, du féminisme et de l’émancipation : Théroigne de Méricourt (femme politique et figure de la révolution française), Louise Michel, Angela Davis, Gerty Archimède (première avocate guadeloupéenne), Ida Wells-Barnett (première journaliste noire américaine rédactrice en chef d’un journal), Claudia Jones (communiste également noire américaine expulsée en Angleterre, qui a créé le Carnaval antillais de Londres, et qui est enterrée à la gauche de Karl Marx)… Sur les planches, cinq femmes : trois comédiennes et deux musiciennes, dans un registre anachronique qui passe en permanence du comique au tragique, avec pour fil conducteur l’annonce de "bonnes nouvelles" par le canal d’une radio fictive.
 

Gerty Dambury explique avoir voulu "redonner la parole à des femmes d’autres époques, voir comment, à travers les siècles, de 1789 à aujourd’hui, les mêmes sujets agitent le débat politique sur la place des femmes. Que Théroigne de Méricourt, à la fin du XVIIIe, ait produit des discours sur les inégalités et que ces discours rejoignent ceux de Claudia Jones dans les années 60 ou d’Angela Davis aujourd’hui, manifeste la difficulté à faire avancer ces idées, mais aussi les résistances et les retours de bâton que nous, les femmes, devons subir.


"Une émission de radio, c’est récurrent, poursuit la dramaturge en évoquant cette utilisation symbolique dans la pièce. "Au départ, pour moi, La Radio des bonnes nouvelles devait être une forme dont je pourrais me servir pour évoquer d’autres questions qui me tiennent à cœur : le racisme, la punition et la question de l’emprisonnement, les questions de hiérarchie dans la société, etc. Je rêvais donc d’une émission-radio satirique qui aborderait toutes ces questions dans le temps d’une pièce de théâtre et dans un rapport différent avec le public".

Résultat, un spectacle à la fois drôle et profond, ludique et en forme de rappel historique. Une pièce féministe et rock and roll, parfois déjantée, avec des comédiennes et musiciennes de talent, inventives et généreuses, qui traversent les siècles et les continents.
 
La comédienne Marina Monmirel dans "La Radio des bonnes nouvelles".
 

La Radio des bonnes nouvelles

Texte et mise en scène : Gerty Dambury
Assistant à la mise en scène : Jalil Leclaire
Avec
Maroussia Pourpoint : Gerty Archimède, Apolline, La chanteuse
Martine Maximin : Louise Michel, Angela Davis, Claudia Jones
Marina Monmirel : Théroigne de Méricourt, Ida Wells Barnett, Marguerite Faucher
Ariadine Boussetta : batterie
Magali Öhlund : basse

Costumes : Annie Melza Tiburce
Lumières : Léo Courpotin
Environnement sonore : Antonin Barteau
Musiques composées par Eli et Ariadine Boussetta
Construction décors : Claude Tsao
Le texte de "La Radio des bonnes nouvelles" est publié aux éditions du Manguier
 

Pratique

Représentations mercredi 22 et jeudi 23 janvier à 20h
Durée : 1h30

Tarifs : 6 à 25 euros ; Carte d’abonnement à 15 euros + 10 euros par spectacle
Réservation : www.letarmac.fr ; Tél : 01 43 64 80 80
Le Tarmac - La Scène internationale francophone
159 avenue Gambetta 75020 Paris