Trente-six survivants des attentats de Paris s’envoleront ce jeudi 18 novembre pour la Guadeloupe. Durant douze jours, ils participeront à une étude clinique dont l’objectif est de démontrer le bénéfice de la plongée sur le stress perçu et la capacité à gérer l’imprévu.
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La plongée sous-marine peut-elle soulager les victimes d'attentats souffrant de stress post-traumatique? C'est la question à laquelle va tenter de répondre l'étude DivHope* en Guadeloupe. Des données issues de précédentes études laissent penser qu’elles pourraient apaiser les patients.
Les victimes seront divisées en deux groupes. Le premier bénéficiera d’activités sportives et d’excursions, tandis que le deuxième suivra le programme de plongée, associant immersion et techniques de relaxation subaquatiques. Dans ce cadre thérapeutique, les chercheurs espèrent que cette pratique traitera le syndrome post-traumatique (TSPT) des victimes.
*mené scientifiquement par le médecin en chef Marion Trousselard de l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA), et l’équipe de médecine hyperbare de l’AP-HM, sous la houlette du Dr Mathieu Coulange, coordonné par Frédéric Bénéton et soutenu par la Fondation d’Aide aux Victimes du Terrorisme.
On estime qu’entre 60 et 80% des individus soumis à une expérience traumatique sévère développeront un TSPT. 30 % des patients ne répondent pas aux traitements et 40% de ceux qui se rétablissent présenteront une rechute dans l’année.
Les victimes seront divisées en deux groupes. Le premier bénéficiera d’activités sportives et d’excursions, tandis que le deuxième suivra le programme de plongée, associant immersion et techniques de relaxation subaquatiques. Dans ce cadre thérapeutique, les chercheurs espèrent que cette pratique traitera le syndrome post-traumatique (TSPT) des victimes.
Si les résultats attendus sont confirmés, cette pratique de la plongée "améliorée" s’inscrira comme une nouvelle technique de prise en charge complémentaire pour la régulation du stress et des émotions, l’amélioration du bien-être et de la qualité de vie, souligne Frédéric Beneton.
La réserve Cousteau à Bouillante
Pour réaliser cette étude, les scientifiques ont choisi un environnement sécurisant, la réserve Cousteau à Bouillante en Guadeloupe où la profondeur est limitée et la visibilité excellente. "Pour les victimes des attentats c’est l’occasion de devenir les principaux acteurs dans la recherche thérapeutique et non plus de simples consommateurs de soins, ce qui permet de les valoriser et de leur donner espoir en pleine période des commémorations des attentats de novembre 2015", souligne l’équipe médicale.
*mené scientifiquement par le médecin en chef Marion Trousselard de l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA), et l’équipe de médecine hyperbare de l’AP-HM, sous la houlette du Dr Mathieu Coulange, coordonné par Frédéric Bénéton et soutenu par la Fondation d’Aide aux Victimes du Terrorisme.
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT), une pathologie très invalidante
Le TSPT est un trouble chronique marqué par des reviviscences fréquentes de l’événement traumatique avec débordement émotionnel, peur, perturbation de la vie socio-affective favorisant un isolement, difficulté à sortir de chez soi. L’arsenal thérapeutique disponible (antidépresseurs, thérapies cognitives) ne permet pas un rétablissement de tous.On estime qu’entre 60 et 80% des individus soumis à une expérience traumatique sévère développeront un TSPT. 30 % des patients ne répondent pas aux traitements et 40% de ceux qui se rétablissent présenteront une rechute dans l’année.