Le « mio » est un genre de poème lyrique récité uniquement lors des katoagas (offrandes de cochons pour les grandes occasions) pendant la cérémonie du kava pour un roi.
Le poème est récité avant la remise de la coupe du roi, première coupe de la cérémonie.
Tout comme le « fakamisimisi » (texte détaillant les composants d’un katoaga) Ces textes, renferment des événements et des interprétations de l’histoire et se distinguent par leur richesse et la variété de leur forme littéraire.
Chaque village à Futuna possède un « mio », il est récité soit par un Aliki (coutumier) soit par un sage.
Le Père Grézel donne, dans son dictionnaire du futunien, la traduction suivante du mot « Mio »:
"Souhait de bonheur, toast du kava dans le paganisme". Avant de présenter la première coupe de kava au roi, un aliki se lève et récite un « mio » qui célèbre un fait d'armes héroïque ou bien un événement marquant de l'histoire. La formule rituelle prononcée à la fin de tous les « mio » atteste de la solennité qui entoure ce moment:
"Le kava qui est disposé devant vous a été arraché et mâché puis brassé et distribué car toute la terre de Futuna est réunie".
Le mio est la propriété exclusive d'un kûtuga ou clan. Il est transmis à la descendance sans altération.