Ecrivain, photographe, peintre et plasticien, né en Haïti d’un père guadeloupéen et d’une mère française, Gérald Bloncourt s’est éteint lundi 29 octobre à Paris des suites d’une longue maladie, à l'âge de 91 ans. Retour sur le parcours d’un artiste engagé.
Gérald Bloncourt était une de ces belles personnes que l’on oublie pas quand on les avait croisées. D’une intelligence alerte, plein d’humour et de bonté, il rayonnait d’humanité et de joie de vivre. Métis franco-guadeloupéen, né en 1926 à Bainet en Haïti, il a grandi entre Jacmel dans le sud de l’île et la capitale Port-au-Prince. Il s’est toujours revendiqué Haïtien. «Ma culture est haïtienne, ma vie, mes racines sont haïtiennes. C’est Haïti qui m’a tout donné et où j’ai tout appris», nous confiait-il dans une interview en 2015. Créateur autodidacte, Gérald Bloncourt était aussi très engagé politiquement dans sa jeunesse, et fut expulsé par la junte militaire qui régnait sur Haïti en 1946.
Plusieurs mois avant son décès, il avait mis en ligne sur sa page Facebook et sur son blog une grande partie de son fonds photographique, des images de son travail de plasticien ainsi que de nombreux écrits inédits. Un ultime geste de partage par cette personnalité généreuse et ouverte. Son dernier ouvrage, «L'oeil en colère : Photos, journalisme et révolution», est paru en 2016 chez Lemieux éditions.
En 2015, Gérald Bloncourt évoquait au micro de La1ere.fr son engagement politique, le communisme et son adhésion au marxisme
Personnalité généreuse
Direction Paris après quelques mois passés en Martinique. Dans la capitale française, il se lance dans le photojournalisme. Il travaillera pour le quotidien communiste L’Humanité, puis comme reporter indépendant avec d’autres grands journaux comme Le Nouvel Observateur, L’Express et Témoignage Chrétien, entre autres. Il couvrira de nombreux conflits sociaux et internationaux, comme la Révolution des Œillets au Portugal et la guerre du Front Polisario contre le Maroc au Sahara occidental. Outre la photographie, Gérald Bloncourt s’adonne à l’écriture, plus particulièrement la poésie, à la peinture et aux arts plastiques.Plusieurs mois avant son décès, il avait mis en ligne sur sa page Facebook et sur son blog une grande partie de son fonds photographique, des images de son travail de plasticien ainsi que de nombreux écrits inédits. Un ultime geste de partage par cette personnalité généreuse et ouverte. Son dernier ouvrage, «L'oeil en colère : Photos, journalisme et révolution», est paru en 2016 chez Lemieux éditions.
En 2015, Gérald Bloncourt évoquait au micro de La1ere.fr son engagement politique, le communisme et son adhésion au marxisme