Loin de la politique, l’artiste cherche à réconcilier les gens autour de sa culture et de son savoir-faire, venus de Polynésie.
•
"Je suis un extraterrestre", résume Manu Farrarons lorsqu’on lui demande son point de vue sur l’agitation autour des élections présidentielles aux Etats-Unis. Confortablement installé dans son salon de tatouage qu’il a aménagé lui-même aux couleurs polynésiennes, l’artiste avoue ne pas du tout s’intéresser à la politique. "Je n’ai pas de passion par rapport à ça. Quelque part, je me fais ma petite bulle et je me coupe complètement de cet environnement, que ce soit àTahiti ou à Los Angeles".
Manu constate qu’aux Etats-Unis, le spectre politique se réduit à cette simple formule : les Démocrates d’un côté et les Républicains de l’autre. D’ailleurs, il arrive à deviner ceux qui, parmi ses clients, votent pour l’un ou l’autre de ces partis. De son côté, il ne choisira pas de camp, faute de s'y retrouver. Même s’il convient aussi qu'il n'est jamais bon d’afficher ses idées politiques quand on tient un commerce. Mais, plus que la discorde politique qui secoue actuellement le pays, c’est la division de la société qui l’inquiète.
C’est aussi un peu pour cela que Manu, qui n’a voté qu’une seule fois dans sa vie, à l’âge de dix-huit ans, ne souhaite pas aborder les sujets qui divisent. "Je trouve ça dommage. Quand les clients viennent ici dans mon studio, pendant trois ou quatre heures, on ne va parler que de la Polynésie. Et c'est cela que j'aime: unir autour de ma passion, la culture polynésienne".
Ecoutez le reportage de Tessa Grauman
Un an sur liste d’attente
Manu a quitté Tahiti pour s’installer en Californie il y a six ans. Son talent et sa notoriété en tant que tatoueur au style polynésien lui ont permis d’obtenir une carte verte au bout de deux ans, et d’ouvrir sa propre boutique à Studio City, à dix minutes en voiture d’Hollywood. Aujourd’hui, il faut s’inscrire un an à l’avance pour avoir un rendez-vous avec ce tatoueur récompensé par de nombreux prix.Il y a quelque chose qui me saute aux yeux ici, c’est que les gens se retrouvent obligatoirement dans l’un ou l’autre des deux partis. Il n’y a pas d’autres choix possibles, comme en Europe.
Bipartisme
Manu constate qu’aux Etats-Unis, le spectre politique se réduit à cette simple formule : les Démocrates d’un côté et les Républicains de l’autre. D’ailleurs, il arrive à deviner ceux qui, parmi ses clients, votent pour l’un ou l’autre de ces partis. De son côté, il ne choisira pas de camp, faute de s'y retrouver. Même s’il convient aussi qu'il n'est jamais bon d’afficher ses idées politiques quand on tient un commerce. Mais, plus que la discorde politique qui secoue actuellement le pays, c’est la division de la société qui l’inquiète.On divise les ethnies, on divise les religions, on divise les communautés, les hommes, les femmes. Et je pense que c’est très triste.
C’est aussi un peu pour cela que Manu, qui n’a voté qu’une seule fois dans sa vie, à l’âge de dix-huit ans, ne souhaite pas aborder les sujets qui divisent. "Je trouve ça dommage. Quand les clients viennent ici dans mon studio, pendant trois ou quatre heures, on ne va parler que de la Polynésie. Et c'est cela que j'aime: unir autour de ma passion, la culture polynésienne".
Ecoutez le reportage de Tessa Grauman
Manu Farrarons