Législatives 2024. Le casse-tête de l'organisation

Trois semaines : c'est le temps qui a été donné aux municipalités pour organiser ces élections legislatives anticipées. Trop court pour ce maire martiniquais. 

Quand on nous impose des élections comme ça, on se dit que le président n'a pas pris la mesure de la situation. Et c'est nous qui allons payer cela. 

Gilbert Couturier, maire du Gros-Morne

Malgré tout, ça s'agite dans les services. Béatrice Happio est en charge de trouver les personnes qui tiendront les bureaux de vote le jour J. 

C'est très difficile de pouvoir trouver des assesseurs puisque c'est du volontariat. Bien sûr, on fait appel à certains jeunes. Tout le monde a été surpris mais il faut repartir, il faut continuer, on n'a pas le choix.

Béatrice Happio, responsable des élections, ville du Gros-Morne

La commune du Gros-Morne, c'est plus de 10 000 habitants et plus de 7800 inscrits. Chaque journée d'élections représente un coût de 30 000 euros, une dépense qui va peser sur le budget de la mairie et aura des conséquences sur l'organisation du travail du personnel. 

Même casse-tête logistique à La Réunion où un sentiment d'inquiétude règne sur le bon fonctionnement de ces élections dans les communes où il peut y avoir jusqu'à 134 bureaux de vote, comme à Saint-Denis. 

La démocratie n'a pas de prix mais il n'empêche que là, je ne surprendrai personne si je dis que c'étaient des coûts qui n'étaient pas budgétisés parce que ce n'était pas programmé.

Patrick Lebreton, maire de Saint-Joseph à La Réunion

Autre difficulté pour les maires : la gestion des mariages qui étaient planifiés les samedis 29 juin et 6 juillet, jours d'élection aux Antilles . 

Un récit de Leïla Zellouma. 

Retrouvez ici notre journal outremer.l'info du vendredi 14 juin 2024 présenté par Antoine Defives, également diffusé sur France 3 à 11h50.